dimanche 30 mai 2010

KATIE MELUA

S’il y en est une, en particulier, qui devrait faire beaucoup parler d’elle ces prochaines semaines, c’est certainement cette jeune britannique d’origine géorgienne, qui vient juste de sortir son tout dernier album, The House, petit bijou de ballades matinées de rythmes légèrement électros.
Aussi jolie que talentueuse, cette artiste qui a longtemps vécu à Belfast (à laquelle elle avait dédié son tout premier disque Call of the Search) et qui s’est très vite spécialisée dans la folk music a décidé, pour son quatrième opus, de s’offrir les services du très couru William Orbit (notamment fameux producteur du Ray of Light de Madonna).
Bien lui en a prit ! D’aussi bonne facture qu’un titre de Kate Bush combiné à la douceur d’une Emiliana Torrini (références pour le moins heureuses), The Flood, premier extrait et véritable perle écrite en collaboration avec Guy Chambers (oui, l’ex-acolyte du Robbie Williams de la grande époque) est juste le morceau qu’il lui fallait pour révéler à tous ceux qui ne la connaissait pas son incontestable superbe.
Ça m’étonnerait que vous résistiez !!!

samedi 29 mai 2010

EDITORS

Certainement l'un des meilleurs groupe rock auxquels la décennie 2000 aura donné naissance, Editors est responsable de trois albums absolument géniaux que j'écoute en boucle depuis plusieurs semaines.
Donc, aucune raison de ne pas vous en parler.
D'une discrétion impeccable, régulièrement comparés à Interpol (mes chouchous américains, dont vous savez déjà tout le bien que je pense), Tom Smith (chanteur à la voix caverneuse qui n'est justement pas sans rappeler celle de Paul Banks) et ses petits camarades originaires de Birmingham font l'unanimité côté critique et côté public !!!
Munich, LE HIT issu de leur tout premier album The Back Room, est une petite merveille dont, à l'image d'un Take You On A Cruise, je pourrais ne jamais me lasser ; je vous laisse découvrir ...


lundi 24 mai 2010

FAIT CHAUD !!!

dimanche 16 mai 2010

DE BROOKLYN À BUENOS AIRES

C’est une période faste pour les films de genre. Deux d’entre eux méritent tout particulièrement le détour, chacun dans un registre bien particulier.
L’action (les actions ?) du premier se passe de l’autre côté de Manhattan, et nous permet d’emboiter le pas à trois flics en marge, des types presque conventionnels aux histoires presque banales, qui ne se connaissent pas, qui ne se côtoient pas, mais dont les itinéraires chaotiques vont atteindre leur paroxysme au cours d’une même nuit.
Réalisé avec une totale maîtrise par un spécialiste, Antoine Fuqua, dont le génial Training Day fait figue de référence en matière de polar très sombre, Brooklyn’s Finest (L’élite de Brooklyn) est un petit bijou poisseux et diabolique empruntant la forme délicate d’un film choral dont l’issue frôle la perfection scénaristique.
Il entraine le spectateur dans une réalité où la violence urbaine s’acoquine telle une maîtresse à la perte de repère sociaux, jusqu’à l’apothéose finale, hécatombe inéluctable, où nul n’est plus permis de stigmatiser les (anti)héros.
Une très belle réussite.



On a (un peu) plus entendu parlé du second, puisqu’il a remporté le dernier oscar du meilleur film étranger.
El Secreto de Sus Ojos (Dans ses yeux), film multi-récompensé (il a également remporté le Goya du meilleur film hispano-américain et son actrice principale celui du meilleur espoir féminin) de l’argentin Juan José Campanella, est une véritable ôde à l’écriture.
Celle du scénario tout d’abord, puisqu’il est l’adaptation d’un roman d’Eduardo Sacheri, qui a eu la bonne idée de collaborer avec le réalisateur pour porter son œuvre à l’écran.
Celle du roman ensuite, qui fait office de point de départ à la tragique reconstitution d’un crime, puis d’une enquête, véritable travail sur la mémoire auquel se livre le héros d’une (deux ?) intrigue originale qui se joue des codes du drame et de la comédie romantique. Car de romantisme, cette histoire n’en manque pas, premier prétexte à illustrer l’Argentine étouffante des années 70, où il n’est, entre autre, pas aisé de s’aimer quand on n’est pas issu du même milieu social …
Oscillant constamment entre film noir, mélodrame et comédie au sens le plus banal du terme, Dans ses yeux est un astucieux mélange de genres dont le résultat est d’une efficacité redoutable …


samedi 8 mai 2010

LA PLUIE SANS PARAPLUIE

Dame Hardy (!) est de retour. On la voit partout, on l’entend partout, on la lit partout sur presque tout, comme si Le désespoir des singes, livre confidence totalement impudique, n’avait pas suffit à démystifier totalement le personnage qui avait su, un temps, imposer discrétion, mystère et sensibilité, et sur lequel les ans semblaient n’avoir presque aucune prise.
Elle revient donc, hasard du calendrier, au moment même où ce fameux « compagnon de longue route », longuement disséqué dans les pages qu'il lui a inspiré, accomplit son come back scénique de fainéant talentueux au fil d’un répertoire qu’aucune nouveauté ne vient, cette fois, agrémenter.
Démarche radicalement inverse pour Françoise Hardy, jamais reparue sur scène depuis la fin des années soixante. Ainsi nous arrive son dernier album porté par les musiques (et quelques textes) de nouveaux collaborateurs (La grande Sophie, Jean-Louis Murat …) presque tous bien venus dans l’univers archi-codifié de cette éternelle et désuète mélancolique.

Et ça ne démarre pas fort : rythmes FM, texte bateau sur rimes gamines, le Noir sur Blanc inspiré par l’insupportable mélodie de Calogero dessert considérablement la promotion d’un album dont, au final pourtant, la qualité d’une grande majorité de plages suffirait à faire pâlir beaucoup d’apprenties chanteuses inspirées par l’égérie des années yéyés.
Pour être franc, il faut presque attendre le 4ème morceau, celui qui donne son titre à ce 26ème opus (en fait une chanson originale de l’allemande Fioux), pour commencer à pénétrer enfin ce bel objet d’émotion captive que le talent de son plus précieux partenaire, le dévoué Alain Lubrano, est presque le seul à sublimer.

On craquera donc encore sans honte sur les atermoiements tardifs de cette femme « sans âge » qui chante l’amour (l’ancien, l’actuel, le futur ?) comme si c’était la première fois et qu’elle avait, encore, toute la vie devant elle.
On en retiendra le meilleur (Je ne vous aime pas, Les mots s’envolent …) en essayant d’oublier que la maturité, bon gré, mal gré, ne rassasie jamais le cœur invariablement meurtri de toute vraie midinette qui se respecte.

WHAT'S UP DOC ?

... ben finalement pas grand-chose, en dehors d’un mois d’avril plutôt moins cinéphile que les précédents.
Programmation défaillante ?
Non, juste le soleil et la chaleur trop souvent rares qui, lorsque les premiers beaux jours se font sentir, deviennent carrément irrésistibles.
Je ne vous ai donc pas parlé des Invités de mon père, ni de Kick Ass et encore moins d’Iron Man, la suite.
Si deux d’entre eux ont le mérite de susciter un intérêt certain, je ne m’attarderai évidemment pas sur le troisième (dans l’ordre de la liste), connerie monumentale et incompréhensible dans laquelle seule la très jolie Scarlett Johansson, sous employée et reléguée au rang de plante décorative, échappe presque au ridicule … la palme revenant haut la main au responsable du maquillage : mis à part la belle, tout le monde vire à l’orange ! A éviter absolument, d’autant que dans un registre très proche, mais beaucoup plus acide et percutant Kick Ass comblera aisément les fans de comics comme les autres.
Politiquement incorrect, doté d’un scénario sacrément culotté (comme la BD dont il est issu) et d’une réalisation vraiment efficace, les aventures d’une bande de has been qui se prennent pour des super-héros (sans aucun pouvoir) est l’excellente surprise du mois passé et des sorties dvd à venir.
A l’opposé des majestueux Batman ou Watchmen, beaucoup plus conceptuels, mais une perle dans son genre.

Quant à la bonne surprise française de cette période, on la doit malgré quelques réserves, aux fabuleux numéros d’acteurs que nous offre Anne Le Ny, comédienne de son état passée derrière la caméra pour une comédie dramatique familiale et sociale, toute en sourire et en discernement.
Chapeau bas à Fabrice Luchini qui mène, plus sobrement qu’à l’accoutumé (ce qui nous va plutôt bien), une pléiade de camarades sympathiques dont, en comparaison, les prestations paraissent plus inégales sur la longueur (étonnement Karine Viard ou Michel Aumont par exemple).
On peut faire la fine bouche, mais le sujet fort intéressant séduit et captive autant qu’il questionne.
A voir, si ce n’est déjà fait …