dimanche 25 avril 2010

BAUDELOCQUE

... Philippe, c'est le nom de la personne qui a, semble-t-il, réalisé et signé ces deux très beaux dessins à la craie (donc éphémères) découverts lors d'une balade aux saveurs estivales (merci Jo) sur la devanture d'une boutique parisienne.

Bizarrement, impossible de trouver d'autres renseignements via Google sur cet artiste-illustrateur-graphiste (...) qui ne manque assurément ni de talent, ni de poésie, alors si quelqu'une ou quelqu'un a déjà entendu parler du Môssieur, qu'elle ou il n'hésite pas à m'en dire un peu plus ... sait-on jamais ! Chouette ce mois d'avril à Paris, vous ne trouvez pas ?

(27/04 : lire les commentaires pour un complément d'informations)

lundi 12 avril 2010

CLASH OF THE TITANS

Non pas que ce soit la déception de l’année. Toutefois, c’est avec un petit pincement au cœur que je me dois de reconnaître la déplorable médiocrité du « tant attendu » remake de la déjà pseudo série Z, Clash of the Titans.
A croire que tout a été prévu pour faire pire : des costumes à la pointe du kitsch hollywoodien, des décors en carton pâte absolument improbables où des maquettes du plus mauvais goût font office de cache misère, des effets spéciaux tellement mal foutus qu’on s’en retournerait presque revoir la version d’origine avec ses monstres animés image par image, un scénario encore plus navrant que celui du film dont il est inspiré, une réalisation tellement primaire qu’on se demande pourquoi avoir fait appel à un français (François Leterrier, dont on évitera d’énumérer les principaux navets d'une piètre filmographie), sans parler de l’interprétation tellement « profonde » et inspirée (la palme à Sam Worthington et à sa coupe de cheveux anachronique) qu’on frôle la mise en abyme à chaque scène (plus loin encore et encore plus loin).
C’est tellement catastrophique qu’on oublie même d'en rire !!!!!!

Alors juste pour me venger, un petit hommage au Maître des effets spéciaux, Ray Harryhausen, celui qui a impressionné des générations de gamins avec des films comme Jason and The Argonauts, Sinbad et j'en passe ... en comparant sa version du combat de Perseus contre la gorgone Medusa (1981), avec celle qui vient de sortir.
Na !



vendredi 9 avril 2010

WHITE MATERIAL

Difficile de commenter le dernier Claire Denis, tant il dit et tant il tait, tant il révèle et tant il s’abstient, retient. En ce sens, ce n’est certainement pas le film le plus accessible, ni de sa réalisatrice (mais qui a fait pire), ni du moment (ce qui n’est pas bien difficile vu le niveau des productions actuelles).
Alors forcément, et si ce devait être sa plus grande qualité, White Material déroute.
Dans une région indéfinie d’Afrique, le chaos se prépare, advient, percutant de plein fouet l’univers croulant d’une femme qui s'entête malgré le danger.
Porté par une interprétation toute physique d’Isabelle Huppert, filmée comme un fantôme blanc errant dans un pays qu’elle se persuade être le sien, au sein d'une communauté à laquelle elle se persuade d’appartenir, d’une famille à laquelle elle se persuade de se consacrer, sans parvenir jamais à persuader les autres, ni même et encore moins le spectateur conscient d’assister à la chute d’un système, sa débâcle dont, tout du long, on imagine qu’elle sera d’une violence et d’une cruauté inouïe.

Ainsi, subtilement, sans porter de jugement ni donner de clef, en s’appuyant juste sur sa distance avec des personnages largués, démunis, ou au contraire volontaires et déterminés, en flirtant sur sa proximité avec l’horreur d’actualités « généreusement » entretenue par les nombreuses images des reportages télévisés, le scénario de Claire Denis, africaine dans l’âme, et de Marie NDiaye, scénariste occasionnelle (que l’on connaît mieux pour avoir été lauréate du Goncourt avec son fameux Trois femmes puissantes), diffuse lentement mais sûrement le poison d’un cauchemar inéluctable.
Déroutant, certes, mais intelligent et réellement digne d’intérêt.

mardi 6 avril 2010

LOGORAMA

... le court-métrage oscarisé des frenchies de H5, notamment exposés au Centre Pompidou à l'époque de D.Day, ceux-là même qui avaient réalisé le fameux clip The Child pour Alex Gopher.
En VF (oui, c'est dommage, mais bon ...), vous allez être épatés (ou consternés, c'est selon) par le nombre de marques que vous reconnaîtrez ici.
Amusez-vous bien !


Logorama (OSCAR 2010) Version Française
envoyé par tsubasa_403. - Regardez des web séries et des films.

dimanche 4 avril 2010

WOLVERINE AU LIPTON

... ça ne donne pas tout à fait la même chose que lorsqu'il dégomme les mauvais mutants dans les films consacrés aux aventures des X-MEN.
La publicité a parfois du bon, notamment celle de permettre à certains comédiens, très talentueux, de donner au monde entier un aperçu plus large de leurs multiples talents. C'est le cas de l'acteur australien Hugh Jackman, homme de scène avant tout, qui a aussi traîné ses guêtres à Broadway.
En voyant ce qui suit, pourriez-vous en douter ? ...

LES CHÈVRES DU PENTAGONE

Une farce jouissive inspirée du bouquin du journaliste britannique Jon Ronson (The Man Who Stare At Goats), spécialiste des « grandes » histoires méconnues de l’armée américaine. Ici, un général forme ses troupes, des élus qui se font appeler Jedis, en médiums capables de tordre du métal, de traverser les murs, de se rendre invisible, en s’entrainant sur des … chèvres, précautionneusement rendues muettes !

Blindé de stars toutes meilleures et plus ridicules les unes que les autres (Clooney, McGregor, Bridges, Spacey et j’en passe …), chacune dans son petit numéro, le film cumule une succession de scènes au fil d’une histoire parfois décousue, mais franchement drôle, même si le résultat ne restera pas dans les anales, les nôtres mais aussi celles d’un establishment qui ne privilégie que très rarement la farce politique, surtout lorsqu’elle s’appuie si ouvertement sur la bêtise humaine.
Bref, de quoi passer un bon moment sans prétention, si ce n’est de donner un aperçu savoureux de la « connerie » confondante dont sont capables nos plus hauts dignitaires. Et quand ça nous arrive en plus de l’autre côté de l’atlantique ...

ALICE IN WONDERLAND

Ce n’est pas une nouveauté, on sait depuis longtemps (Planet of Apes) que Tim Burton a troqué ses ambitions artistiques contre deniers sonnants et trébuchants de studios qui voient en lui la clef insolite, mais efficace, à la rançon d’un succès pour lequel ils sacrifieraient sans hésiter toute prétention culturelle, poétique, ou intellectuelle.
Avec Alice, la donne est un peu plus compliquée. D’une part, qui d’autre mieux que cet énergumène un temps farfelu (Pee Wee Big Adventures, Edward Scissorhands, Mars Attacks, Batman Returns), pourrait s’approprier l’univers abracadabrant et les personnages flippants (déjà dans le dessin animé original) d’un Lewis Caroll à l’imagination débordante.
D’autre part, sur quelles épaules de renom, les grandes Majors en chasse de blockbusters infaillibles miseraient l’argent susceptible de permettre à ce même univers de prendre vie, d’enchanter ou d’intriguer assez pour assurer une rentabilité minimale. Car quoi ? N’est-ce pas ici ce qui prime avant tout ?
Une star bankable, un scénario simpliste, un plan com d’enfer et une version 3D l’attestent … Alice in Wonderland doit viser large, très large.

Pour autant, cela ne signifie pas que Burton doit laisser ses ambitions au placard : une jeune femme pour héroïne (la fillette a grandi, elle a un prétendant et doit satisfaire à ses obligations sociales), des personnages et un monde déjà troublants qu’une approche esthétique toute personnelle et parfois morbide rend encore plus singuliers, le réalisateur souhaite avant tout s’approprier le conte. Il y parvient dans une première partie originale (la forêt), au cours de laquelle il imprime sa marque sans effort.
La suite est un peu moins évidente. Les personnages, pas toujours suffisamment fouillés, prennent le pas sur des décors moins originaux, qu’une 3D agaçante (quelle drôle d’idée : les couleurs sont ternes, l’œil trop sollicité par la succession d’effets et, à la longue, la fatigue visuelle s'accentue devant ce qui n’est rien de plus qu’un livre pop-up en mouvement) ne viendra pas mettre en valeur.

Tant pis ! Plus qu’un Johnny Depp cabotinant dans un rôle très secondaire qu’on s’est bêtement obligé à rendre prioritaire, c’est l’excellente Helena Bonham-Carter qui, dans le rôle très sadique de la Reine rouge, tire finalement le bénéfice d’une lassitude provoquée par tant d’acharnement technique un peu vain.
Une énorme friandise attirante mais un tantinet écœurante …