mardi 26 février 2008

MANHATTAN

Chapitre un : il adorait New York, il l’idolâtrait au-delà de toute mesure ...
Non, plutôt ça : Elle le rendait romantique à l’extrême ...
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Quelle que fût la saison, cette ville lui semblait n’exister qu’en noir et blanc et ne battre qu’aux airs de Gershwin ...
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Alors juste pour vous et avant de partir, deux ou trois petites choses qui ne remplaceront jamais de longues heures de balade dans des rues sans pareil, mais qui en captent l’essence, leur esprit nostalgique et leur photogénie :
image... un cliché magnifique signé Roger Parry, un grand Woody Allen pour une ode à sa ville, une chanson d’Interpol sur un album parfait (NYC sur Turn On the Bright Lights) et l’histoire de Malone, adulé suicidaire, du Wall Street de légende aux bas fonds new-yorkais (Le danseur de Manhattan d'Andrew Holleran) ...
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Et c’est tout ? ... Ben oui, c'est tout !
So, see you soon ...

lundi 25 février 2008

FERMEZ LA PORTE !

Haut lieu de la culture parisienne « in », le Palais de Tokyo privilégie la jeune création française en offrant l’intégralité de son espace d’exposition à l’un de ses artistes les plus représentatifs ...
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Ça c’est ce qu’on aurait pu écrire en résumant et en idéalisant la programmation de ce lieu prétentieux, délabré et crade (c’est voulu, ok, mais c’est crade), et surtout en omettant le fait que « l’artiste » en question n'est qu'un jeune bobo chic et toc de plus (à l'image du public ... avarié, à défaut d'être varié), moyennement inspiré (dans tous les sens du terme) et pourtant déjà récompensé ... pour avoir baladé la montagne de Rencontre du 3ème type sur une remorque tractée par une Peugeot 207 (le Prix Ricard : tout un programme).
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Bref, le « transdisciplinaire » Loris Gréaud (dixit un cartel noir brillant sur noir mat illisible) de chez Yvon Lambert (qui, pour l'occasion, doit bien se frotter les mains) a donc investi les lieux gigantesques de la branchitude poussée à son comble, pour recycler et rendre hommage avec plus ou moins de subtilité à une foultitude d’artistes plus pertinents, percutants, et pour certains moins bavards que lui.
image Parce que voilà, on trouve vraiment de tout et de tous dans cette Cellar Door (titre anglais, ça fait mieux ? sélectif ? genre ? snob ? intello ?) : du Pennone, du Rondinone, du Parreno, du Jackson, du Trouvé, du Gonzales-Foerster, du Kubrick (période 2001) mais aussi du Barney, du Daft Punk et j’en passe ...
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Limite si on n’y trouve pas les hideuses lampes M/M (oui, les anciens bons graphistes devenus nazes, qui font des expos de merde un peu partout et notamment au Centre Pompidou) conçues pour Costes (celui d’Etienne Marcel).
image C’est dire ! Dans un milieu encombré de pseudo-créateurs (créatures?), où créer signifie le plus souvent obtenir un maximum de blé pour faire du gigantisme une spécialité et ainsi palier le manque consternant d'idée forte, sans recul, originalité, ni envergure aucune, le très chanceux mais peu méritant gamin surexposé, parodie lamentablement ses « maîtres », pas les mieux mais pas les pires, et rapetisse dans tous les sens du terme cet espace unique (!) et considérablement flippant où, parfois, des artistes exposent ...
Le pire, c'est que j'ai bien peur de vous avoir donné envie !

jeudi 21 février 2008

CLICHES D' ICI

Un jeune danseur au cœur malade et persuadé qu’il va mourir, observe de son appartement Paris et ceux qui s’y croisent : des gens que tout oppose ou que tout réuni ...
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Bon voilà, autant vous le dire tout de suite, Paris ne sera pas le monument cinématographique français de l'année, ni du siècle !
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Multipliant plus que de raison un nombre incroyable de personnages qu’un scénario tiré par les cheveux ne parvient que très superficiellement à mettre en valeur, le deuxième film choral de Cédric Klapisch (après Riens du tout) qui en devient ainsi le spécialiste hexagonal (juste derrière Lelouch), n’est que le résultat d’une sympathique (parfois) ou consternante (parfois) accumulation de clichés sur la capitale (une touche de Satie ? ... pour faire « léger » ?!) et avant tout ses habitants.
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Par ses habitants, il faut entendre nous, vous, les autres ... c’est dire si le point de départ de Paris – le film, est loin d’être une idée de génie puisque tout le monde c’est aussi n’importe qui : une boulangère limite (Viard drôle mais sous-employée), des maraichers mélancoliques (Dupontel touchant mais dans le déjà vu), un prof de fac amoureux (Luchini toujours dans le même registre), un architecte « normal » (Cluzet fatigant, à peine esquissé) ...
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Ainsi, le choix des histoires de ces « héros du quotidien » comme substances révélatrices de l’atmosphère de la ville semble simpliste, insignifiant, au regard d’une idée de départ qui, si elle n’apparaît pas forcément comme très originale, aurait été susceptible de provoquer l’intérêt pour peu que le cinéaste s’en soit contenté.
Au contraire, incapable de se concentrer sur l’intimité de son drame au sein du couple frère-sœur Duris (peu convaincant) - Binoche (généreuse, parfaite) et sur ce qui en résulterait, Klapisch s’éparpille en besognant à droite, à gauche, dans des intrigues inégales et préconçues, un peu molles et faussement populaires.
image Quelques personnalités secondaires (des mannequins à Rungis, l’orchestre ringard d’une fête foireuse, le producteur improbable d’une émission culturelle ...) interviennent sans raison apparente au premier plan de quelques passages qui ne mènent à rien puisqu’ils sont là pour ça, illustrer un Paris qui pourrait être ailleurs, n’importe quelle ville de presque n’importe quel pays.
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Restent des dialogues de-ci de-là, quelques belles scènes qui sont bien vues, qui doivent à leurs humbles interprètes l’absence totale de prétention et donnent à ce Paris exhaustif et sans aucune pertinence le goût moins fade, presque agréable d’une gourmandise un peu loupée ...

mercredi 20 février 2008

LES CERFS-VOLANTS ...

Des années 70 à nos jours, de Kaboul à San Francisco, l’histoire d’une amitié, d’une trahison puis d’une rédemption sur fond d’invasion Russe et de règne Taliban ...
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Tiré du premier roman et immense best-seller de Khaled Hosseini que je n’ai pas lu, Les cerfs-volants de Kaboul traite de thèmes universels (amitié, peur, culpabilité, perte, oubli ... amour aussi) emportés par le souffle dramatique de l’Histoire d’un pays, l’Afghanistan, et de son peuple fustigé, au cœur de l’actualité encore brûlante de ces 30 dernières années.
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Servi par une mise en scène très soignée de Marc Forster, d’un classicisme et d’une discrétion absolus mais qui, en voulant bien faire, semble conventionnelle et ralenti parfois le rythme d’un scénario pourtant dense et soutenu, le film emporte l’adhésion grâce, notamment à une distribution irréprochable.
Interprété presqu’entièrement en Dari (l’un des principaux dialectes afghans), en Pasho (celui des Talibans) et en Urdu (langue parlée au Pakistan), par des comédiens parfaitement à leur aise, Les cerfs-volants ... est au final un exemple de sobriété qui se démarque de nombreuses adaptions hollywoodiennes, ce qui s’avère dans le cas présent une qualité incontestable vu la tonalité dramaturgique (peuple meurtri, pays détruit) du sujet abordé.
image Conforme à sa réputation et à sa carrière (A l’ombre de la Haine), Forster ne s’approprie pas l’œuvre d’Hosseini pour la reformater, mais au contraire s’y coule, s’y fond pour en démontrer toute son universalité mais aussi ce qu’elle a d’exceptionnel.
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Pour autant, il n’omet pas de sublimer ce qui mérite de l’être (le concours de Cerfs-volants, magnifique) pour livrer au final ce qui, sans être un chef-d’œuvre, peut toujours s’enorgueillir d’être une histoire captivante et un film très honnête ...

lundi 18 février 2008

SEXUALITY

... ou le retour surprise du trublion barbu de l’électro-pop à la française. Pochette vintage stylée 80’s, musique vintage typée 80’s, rien à redire : image, concept, tout est raccord.
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Production léchée mais pas exemptes de redondances, le bien nommé Sexuality, énOOOrme référence érotico-kitsch aux années pop synthétiques (Jarre, Cerrone ...) dont nombre de groupes notamment français, d’hier et d’aujourd’hui (Air en tête, Daft Punk ensuite), ce sont fait longtemps les percutants échos, tombe à point dans une discographie que tout amateur curieux du travail du jeune homme trouvera complexe à déchiffrer.
imageD’égocentrique électrisant en mélodiste doué, l’indomptable compositeur, remixeur fort apprécié, récupère donc ici, mais avec quel talent, un « genre musical » en soi, au sein duquel il serait presque de bon ton de rapprocher la caricaturale B.O. d’Emmanuelle (oui celle signée Pierre Bachelet) aux gourmandises sexuelles made in Gainsbarre d’antan ... sauf que Tellier, lui, y met toute la distance, toutes les années nécessaires.
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Secondé, dans sa tentative heureuse et réussie de reformatage (recyclage?) synthétique, d’une moitié de Daft Punk (nom à rallonge, on s’en fout, on oublie) et riche d’une expérience flagrante d’arrangeur confirmé, Tellier cabotine parfois (Roche, ouverture dispensable) mais au final touche juste, surtout lorsqu’il s’agit de capter l’attention et le corps (voir ci-dessous le 100% tubesque Sexual Sportswear) d’auditeurs forcément conquis par l’audace et les beats.

Au final pas indispensable, mais fort recommandable, une balade intuitive en Sexuality ne peut pas être exempte de plaisirs compulsifs ...

samedi 16 février 2008

LES SOUVENIRS

Merveilleux chanteur, excellent musicien, apôtre de la bonne humeur et passionné de pétanque, le Zorro pas pressé s’en est enfin allé. Henri Salvador s’est éteint mercredi dernier à l’âge de 90 ans.
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Environ 35 ans plus tôt, fraîchement débarqué en métropole dans les vignobles Languedociens près du Béziers de ma naissance, je découvrais mes grands-parents, deux inconnus qui n’intervenaient jusqu’alors qu’au travers de photographies qui, par l’abstraction de la distance, ne signifiaient pas que d’autres, hormis mes parents, mes sœurs, étaient censés compter pour moi.
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Avec eux, plus âgés, différents, loin de « mon » île, une machine, un monstre, un dieu pour lequel j’eu longtemps une fascination telle que m’en priver fût ensuite la pire des punitions relevant alors dans mon esprit capricieux de gamin préservé (ceux qui ont la chance d’avoir vécu ailleurs, dans un paradis terrestre au sein de communautés où leur âge, leur blondeur, leurs origines et leur innocence font d’eux des enfants d’exception) d’une sévérité extrême, exemplaire, sans commune mesure.
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Dans cette boîte, un cube lourd encombrant, aujourd’hui rectangle plat presque invisible qu’on appelle toujours téléviseur, des émissions comme on en fait heureusement ou malheureusement plus.
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Au milieu de toutes les images qui me reviennent à l’esprit, quand je pense un peu nostalgique à cette époque révolue où, par exemple, toute une partie de ma famille se retrouvait certains dimanches chez les représentants autoritaires d’une descendance qui ensuite, émancipée, éparpillée, devint moins respectueuse et plus réfractaire aux conventions et aux considérations des proches (et dont je suis), entre deux notes du générique accrocheur de La séquence du spectateur et la frustration de n’y voir que de courts extraits de films (qui me donnèrent peut-être par la suite la passion des salles obscures), les fous rires irrépressibles et communicatifs d’une bande de jeunes Rapporteurs et les multiples rediffusion du Roi et moi qui me rappellent toujours les bonnes tartines de Roquefort (le fromage des adultes et du bon vin) des fins de repas, je ne peux m’empêcher d’intercaler quelques chansons, quelques passages, de cet étrange olibrius souvent fort drôle mais par moments tour à tour fourbe et inquiétant.
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C'est ainsi qu'il m’apparaissait lors de sketches, émissions variées et autres fables télévisuelles en agneau naïf et geignard, en lapin blanc un peu secoué, en souris craintive et revêche, en grand loup trouble et effrayant ou, bien souvent, en fille bizarre, extravagante et pathétique de laideur …
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Aujourd’hui, à l’annonce de la disparition du vieil homme touchant (Syracuse, Jardin d’hiver) et difficile (ses mots durs pour certains), tous ces souvenirs d’Henri Salvador, clown pittoresque à la voix tendre, sensible, charmeuse, au rire incomparable et dévastateur, me ramènent invariablement vers cette enfance disparue que je ne regrette pas.
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Et je me remémore comme de précieux instants tous les gestes, tous les mots, toutes les phrases au ton sévère dites par ceux qu'on doit respecter, de celle qui était ma grand-mère, femme importante, aïeule aimée qui même de loin et au fil des années compte encore, toujours autant. Je pense à toi souvent …

jeudi 14 février 2008

COLD LAND

Photographe d’origine norvégienne né en 1972 à Oslo, Christian Houge a passé plus de quatre ans dans les fabuleux paysages de l’île de Spitsbergen (ou Svalbard) ...
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... autrement dit The Cold Land, entre le Groenland et le Pôle Nord.
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Quatre années au cours desquelles il a réalisé une extraordinaire collection de spectaculaires tirages panoramiques issus des paysages arctiques, lieu d’isolement ultime où subsiste l’atmosphère la plus pure au monde et où les scientifiques ont installés des structures technologiques ultra-perfectionnées pour faire progresser la recherche dans des domaines aussi variés que l’astronomie, la météorologie et l’évolution des phénomènes climatiques.
image Là, issue de l’ère soviétique durant laquelle l’idéologie communiste fût longtemps synonyme de prospérité, subsiste toujours la petite communauté de Barentsburg (800 habitants seulement), aujourd’hui sur le déclin et dont l’artiste a saisi des instantanés, témoignages sans équivalent du temps passé comme figé par le froid de cet environnement extrême.
image Cette série de photographies, comme la précédente d’ailleurs astucieusement nommée Arctic Technology, compile les images surréalistes (des champs d’antennes qui permettent de mesurer l’état de l’atmosphère terrestre mais également de recevoir des informations de tout l’univers) captées dans la lumière très particulière d’un clair de lune constant, et celles plus mélancoliques de ces lieux désolés (bureaux, ateliers, écoles, cafétérias ...) où vivent encore des êtres révélés par le travail de l'artiste et qui parlent avant tout de l’instinct de survie.
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Ainsi, riches de références picturales plus ou moins traditionnelles (Bernd et Hilla Becher, mais aussi Walter De Maria ou James Turrell), les photographies uniques et sensibles de Christian Houge sont à elles seules une véritable invite à la méditation ...

lundi 11 février 2008

JUNO

Parce qu’elle s’ennuie ferme, une jeune américaine de 16 ans couche avec son meilleur ami, garçon timide et maladroit. Enceinte, elle cherche le couple de parents adoptifs idéal ...
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... qu’elle repère illico-presto dans les petites annonces d'un journal local ...
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Deuxième film de Jason Reitman (fils d’Ivan réalisateur de SOS Fantômes) après l’excellent Thank You For Smoking, Juno est l’adaptation du premier scénario d’une ancienne stripteaseuse, Diablo Cody, que le producteur Mason Novick a découvert en lisant le blog.
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Enlevé, généreux sans être novateur, ni particulièrement original, Juno est un « petit » film (par le budget) qui tombe bien et sort au bon moment, juste avant les chef-d’œuvres (blockbusters) annoncés qui, même s’il faut se méfier, feront à n’en pas douter appel à un tout petit peu plus de méninges.
Non pas que cette historiette sympathique d’une ado élevée dans un cercle quelque peu anticonformiste, dans un milieu simple mais apparemment sans préoccupation majeure (l’amérique banlieusarde d’aujourd’hui ... vraiment ???) manque de réflexion ou d’idées susceptibles de soulever le débat, car matière à débattre il y a : faux hymne militant contre l’avortement ? témoignage sur l'activité sexuelle d'une jeunesse en manque de repère ? …
image Seulement voilà, tout aussi charmant que soit le propos du film, propette sa réalisation et appréciable son dénouement, toute aussi charmeuse qu’en soit l’interprète principale, Ellen Page, et avec elle une myriade d’excellents seconds rôles qui vont du dégingandé Michael Cera, à l’inattendu J.K. Simmons (J.J. Jameson dans les 3 Spiderman) en « père attentif », sans oublier l’heureuse « participation » de Jennifer Gardner (en prime, une des scènes les plus émouvantes), on reste perplexe devant ce qui ne peut être considéré QUE comme une gentille comédie, alerte et sensible même si oui, je sais, c’est déjà pas mal.
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Au-delà de certaines idées, agaçantes, certains clichés, dispensables, et d’un personnage principal qui, même attendrissant n’en devient pas moins, à certains moment, insupportable, Juno restera donc ce qu’il aurait du être … l’aimable divertissement plutôt touchant (par certains moments, comme d’ailleurs en son temps Little Miss Sunshine auquel la presse le compare excessivement) d’un jeune metteur en scène doué, malgré tout bien en deçà d’autres œuvres plus culottées, courageuses, inventives et créatives du cinéma indépendant des Etats-unis et d’ailleurs … d’ailleurs !

vendredi 8 février 2008

PREMIER TEASER

Tout nouveau, tout chaud, tout beau, le premier teaser poster de Bond 22 vient d'être révélé et confirme astucieusement que Quantum Of Solace, titre officiel ...
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... qui n'apparaît étrangement nulle part, démarrera exactement où Casino Royale se terminait : Daniel Craig dans un magnifique costume gris avec un fusil mitrailleur à la main ...
imageDe l'histoire on sait déjà que 007 trahi par Vesper Lynd est bien décidé à faire de sa mission une vengeance personnelle, qu'il rencontrera Camille (Olga Kurylenko) une femme qui doit accomplir sa propre vendetta et qui le présentera à Dominic Greene (Mathieu Amalric) puissant homme d'affaire susceptible d'être à la tête de la mystérieuse organisation dont M. White, blessé par Bond à la fin du dernier opus, est un agent.
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Comme à son habitude l'espion de sa gracieuse Majesté fera "presque" le tour du monde (Autriche, Italie, Amerique du sud ...) pour déjouer les plans de Greene (s'emparer d'une des plus importantes ressources naturelles -?- et renverser le régime en vigueur d'un pays d'Amérique Latine) puis s'assurer les faveurs de la belle Camille ...
Comme on dit dans ces cas là, "la suite au prochain numéro" !!!

jeudi 7 février 2008

SUR LE FLOW

Sixième album des frères Godefrey, Dive Deep pourrait être celui d’heureuses retrouvailles avec un public décontenancé, éparpillé et parti voir ailleurs au fil des années et des styles.
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Rien de nouveau au royaume de Morcheeba, pourtant tout fonctionne à nouveau.
Oubliée la fâcheuse période de la séparation d’avec Skye Edwards, chanteuse du groupe version première époque, celle trip hop durant laquelle le trio restait à la traîne derrière les emblématiques Massive Attack ou Portishhead.
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Ils avaient beau faire, réunir autour d’eux nombre d’adeptes assez convaincus pour persévérer dans l’essaimage transgenre et vendre un nombre raisonnable d’albums, la voix d’Edwards n’a jamais réussi à faire l’unanimité même sur les meilleurs morceaux (il y en a de très très bons), en tout cas ceux susceptibles de porter au devant d’un mouvement de plus en plus ouvert aux influences musicales extérieures, la sonorité et la personnalité propres à ces fameux touche-à-tout.
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Avec Dive Deep, on remet les pendules à l’heure.
Non, Morcheeba n’est pas le groupe le plus original de la planète. Non, Morcheeba n’a pas encore fait un disque entier digne d’être référencé dans les anales indiscutables de la pop anglaise (si si, il y en a !).
Et non, Dive Deep n’est toujours pas leur disque incontournable.
Pourtant ... cette petite galette sortie tout droit des « grands fonds » d’esprits plus inspirés que jamais est malgré tout une vraie et belle succession de chansons et d’instrumentaux, qui, s’ils sont loin de résonner en ensemble cohérent et concret, interpellent par la qualité des mélodies, des voix (une sélection de features parfaites, dont Thomas Dybdahl) et de l’ambiance globale.
image Lourd de références, de la cover marine (hommage - voulu/involontaire ? – à Prefab Sprout ) à certains titres dont les influences évoluent du meilleur de ce que sait faire Air (ben oui) au meilleur de ce qu’à fait Massive Attack (ah ben alors) ... mais sans jamais atteindre (ahlala) le meilleur de ce que faisait Portishead, Dive Deep sonne comme le retour d'une énergie nouvelle, une envie certaine de repartir sur des bases neuves (la multiplicité des intervenants, les tentatives « folks » plus ou moins réussies ) sans trop s’éloigner d’un certain savoir-faire, ce qu’au final on ne saurait trop leur reprocher.
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Bref, le truc qui fait plaisir pile poil quand on en a besoin !!! Aucune raison donc de s’en priver ...

mardi 5 février 2008

LE MONDE DEVANT LUI

Photographe pour le New York Times depuis depuis l'âge de 24 ans, grâce auquel il a été récompensé par le fameux Prix Pulitzer, Vincent Laforêt est également considéré depuis 2005 ...
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... comme l’une des 100 personnalités les plus influentes du monde de la photographie, selon le magazine américain American Photo.
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New yorkais dans l’âme, celui qui dès 16 ans voulait être « les yeux de ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas voir les choses » (ça vous parle ?), a acquis très tôt une notoriété internationale en déambulant dans les quartiers inexplorés de sa ville natale, pour en révéler sous un nouveau jour les drames quotidiens qui s’y déroulent.
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Par la suite, un vol en hélicoptère lui permet d’appréhender le monde sous un nouvel angle. Dès lors, il décide d’en saisir toutes les perspectives, dans ce qu’elles offrent de différent littéralement et symboliquement, notamment dans la relation qu’a l’homme à son environnement. C’est le point de départ d’une immense passion pour les sommets, sa série sur Manhattan, l’Empire State Building et le Chrysler Building. Vincent Laforêt couvre régulièrement nombre d’évènements à travers le monde, jeux olympiques, conflits internationaux, ou catastrophes naturelles avec la vision toujours contrastée et sophistiquée qui lui est propre.
image Adepte du tilt shift, technique aujourd’hui extrêmement répandue chez nombre d’amateurs et de professionnels consistant à recréer artificiellement une profondeur de champs très courte et simulant par conséquent un effet maquette (voir démonstration ci-dessous), il est avant tout partisan d’expériences susceptibles de révéler un point de vue nouveau, pertinent, original et esthétiquement très abouti du monde tel qu’il lui apparaît ...
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