samedi 30 juin 2007

L'ECOUTE

Place René Cassin, vendredi 29 juin, petit matin : seule, L'écoute (Henri De Miller, grès de Bourgogne - 1986), et Paris s'éveille ...

LES TOURBILLONS DE LA VIE

Ni comédie musicale, ni film de genre, Les chansons d’amour est une curiosité musicale romantique complètement assumée, qui se laisse découvrir avec plaisir et complicité. Tout en abordant des thématiques aussi complexes et ardues que l’absence, le deuil, le ménage à trois, la bisexualité, … Christophe Honoré parvient à maîtriser (presque en totalité) ce film chanté, parfois potache et parfois grave mais totalement empreint d’une profonde mélancolie.
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Des interprètes attachants, un scénario sincère et abouti, une réalisation qui, si elle reste marquée par un manque de moyen évident, n’en est pas moins personnelle et délicate … Les chansons d’amour passe du (sou)rire au drame, et inversement, avec la grâce des œuvres évidentes et uniques que sont ces films portés par des réalisateurs volontaires et inspirés qu’aucune frilosité ne vient égarer dans ce « jusqu’auboutisme » indispensable aux conteurs d’histoires passionnés.
image Poussant à jusqu’à l’ultime sa collaboration avec le chanteur Alex Beaupain, à qui il devait déjà les BO de ces précédents films, Christophe Honoré se découvre l’âme d’un Truffaut lorsqu’il filmait les tourbillons de la vie, même si parfois force est de constaté que Demy à irrémédiablement marqué un cinéma qu’on préfèrerait moins mièvre.
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N’empêche, même embarrassé de quelques maladresses, d’un tempo fragile, Les chansons d’amour reste un petit bonheur touchant, libéré, tonique et terriblement contagieux …
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lundi 25 juin 2007

STERNENFALL

Expérience renouvelable tous les ans, MONUMENTA propose à un artiste de renommée internationale d’envahir en intégralité la nef du Grand Palais en y exposant des œuvres originales.
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Premier d’entre eux à relever le défi, Anselm Kiefer, travaille le temps et l’histoire au travers de dispositifs plastiques et architecturaux en convoquant des matériaux naturels (terre, sable, branches, cheveux …) mais toujours poétiques (corps célestes, textes mystiques voire scientifiques …).
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Dans Sternenfall, Chute d’étoiles, l’artiste livre un hommage d’une étonnante puissance aux poètes Paul Celan, Ingeborg Bachmann et même Céline avec une interprétation de son Voyage au bout de la nuit. Pour eux, pour nous, la sublime verrière « se transforme » en ciel étoilé sous lequel sept constructions monumentales, les maisons, viennent abriter des paysages artistiques denses et riches d’émotion. Venir au Grand Palais et voir le temps s’y arrêter …
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dimanche 24 juin 2007

LA TOUR SAINT-JACQUES

Place du Châtelet, samedi 23 juin, l'après-midi : sur fond de ciel d'orage, entre soleil et gouttes de pluie, Saint-Jacques enfin, le sommet.

mardi 19 juin 2007

CHEZ ELLE

Qu'il est donc loin le temps de l’innocence pour la jolie Valentine qui, alors poussée par ces petits camarades du lycée Ravel déjà champions du top 50 avec leur tube Jodie (les Innocents eux-mêmes), chantait d’une voix gouailleuse au milieu des années 80 qu’à 21 ans à peine on se sent, oui, comme sur une balançoire.
image Aujourd’hui c’est le doute, la distance et donc, Finalement, toujours l’amour que Jil Caplan (du nom du héros de la Mort aux trousses), la quarantaine dépassée et assumée (l'autoportrait de la pochette) revient nous chanter.
Enrichie, mûrie d’expériences personnelles, sa voix au timbre jamais aussi touchant que sur les compositions mélancoliques, intimistes et extrêmement travaillées (Groove-jazzy-electro-down …) du pygmalion retrouvé, Jay Alanski, donne l’illusion de la simplicité.
image Revenue des dédales complexes d’un parcours difficile, celle qui s’est beaucoup cherchée tout au long d’albums moyennement convaincants conçus par des compagnons de route peu inspirés (le précédent, Comme elle vient, n’en déplaise à certains) nous offre ce qu’elle sait faire de mieux : parler d’elle (Chez moi), de la rupture à la perte (le magnifique On n’entre plus chez toi, le classieux Finalement), Des toutes petites choses qui ne vont pas (les implacables Jamais là où il faudrait et J’aime … je déteste), du plaisir masochiste d’être triste à en mourir et de ne pas s’en relever ... impossible de résister à ce qu'il y a Derrière la porte.

lundi 18 juin 2007

OLA !

... una bella casa, paëlla y bebida, turista en la playa, sangria y agua, una buena fideua, tallarina y cervesa, un sumo de naranja, una botella para la comida ... viva l'España para una semana !
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mercredi 6 juin 2007

UV

Esthétisant au possible, UV (adaptation d’un roman homonyme de Serge Joncourt) n’est pas le thriller chaud et sulfureux, ni le conte cruel et implacable qu’aurait voulu Gilles Paquet-Brenner, son réalisateur. Situations convenues, direction d’acteurs approximative, montage discutable, UV n’est pourtant pas le désastre attendu.
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Photographie extrêmement léchée, bande son parfaite (l’extraordinaire troisième symphonie d’Henryk Gòrecki), les meilleures idées de Paquet-Brenner et de son chef op concourent toutes à la création d’une ambiance irréelle où le calme envoûtant laisse à chaque interprète le temps d’exposer les mystères de son personnage.
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Fort d’une distribution plus qu’enviable (Jacques Dutronc, Marthe Keller, Laura Smet entre autres …) au centre de laquelle Nicolas Cazalé (héritier digne et méritant d’un Delon Plein soleil), le cinéaste joue des tensions, des silences, des absences, où les non-dits l’emportent heureusement sur une démonstration finale, peu convaincante.
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Alors dommage que les clichés d’une mise en scène pas toujours très inspirée atténuent le soufre d’une intrigue qu’on aurait préféré moins lisse …
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lundi 4 juin 2007

LE 29 ...

... juin prochain ! C'est donc confirmé (voir clips ci-dessous), dès la fin du mois, ces "petits" veinards d'outre atlantique, vont nous faire la nique grâce ce magnifique petit bijou de technicité designée pour les oreilles et les yeux. On se rassure comme on peut en se disant qu'ils feront au moins office de testeurs, en attendant la version française (oui, la nôtre, rien que pour nous) prévue pour début 2008 seulement ...
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Bah, c'est pas si long que ça ?! Je vais juste devoir éviter de croiser un yankee susceptible de me rendre vert de jalousie ... my name is Hulk !!!
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dimanche 3 juin 2007

L'APPEL DES SIRENES

Waiting For The Sirens' Call sorti en 2005, ne fût pas l'abum de New Order le mieux accueilli par les critiques, loin s'en faut mais, dernier en date, il n'en reste pas moins l'un des meilleurs.
Comportant des titres très accrocheurs flirtant avec les productions dance de l'époque comme Jetstream ou Guilt Is A Useless Emotion, WFTSC préserve intact l'esprit d'un groupe souvent plagié mais peu égalé au travers de morceaux pop incomparables, Turn (en haut) et Krafty (en bas) en tête.
Il garde en outre l'immense privilège de contenir l'un de mes morceaux préférés, Hey Now What You Doing ... plutôt d'actualité, la suite se faisant longuement attendre !
Les sirènes se seraient-elles définitivement tues ?
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