samedi 31 mars 2007

UNE EXPOSITION (5)

Durant toute la semaine, l'exposition a carrément subit une mutation. Du placo gris et poussiéreux ne restent plus que quelques traces dans la partie Design, traces qui disparaîtront d'abord pendant ce court week-end mais surtout lundi, lorsque les techniciens viendront nettoyer l'intégralité du sol du parcours.
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Dans l'espace pratiquement terminé et presque maculé d'Airs de Paris certaines oeuvres, certaines productions commencent à voir le jour. La "base technique" du futur mur végétal de Patrick Blanc est terminée. L'eau est même dans le bac, attendant jusqu'aux derniers jours avant de pouvoir alimenter les plantes que l'artiste aura alors accroché sur la paroie parfaite.
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Le quadrillage de poutres métalliques sur lequel viendra se suspendre l'extraordinaire création de Didier Faustino, une structure gonflable pouvant contenir deux personnes assises à l'intérieur d'un cocon presque hermétique, est en place.
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Les fluos qui couvrent désormais l'intégralité du plafond de la salle de Philippe Rahm fonctionnent presque trop bien : des réglages absolument nécessaires sont à prévoir ! Côté Arts plastiques, LA première oeuvre de l'exposition est terminée (chut, c'est un secret). Mais surtout, surtout, l'Architecture fainéante de François Curlet est apparue enfin, pour la toute première fois (après le stade des maquettes) à l'échelle à laquelle nous la présenterons ici.
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L'artiste est satisfait et du béton supplémentaire, fabriqué tout spécialement, nous servira à personnaliser les bancs sur lesquels les visiteurs pourront ensuite profiter à loisir d'oeuvres pour le moins inattendues ...
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AU-DELA DE LA HAINE

Rare nous a été donnée l’occasion de voir un documentaire aussi convaincant sur la différence, la tolérance, le respect des autres soi, celui de soi … Rare nous a été donnée la possiblité de suivre, comme ici derrière la caméra d’Olivier Meyrou, le cheminement haine, douleur, incompréhension, courage et dignité.
Révélant toute la démarche de la famille de François Chenu, jeune homosexuel tué le 13 septembre 2002 à Reims par trois skinheads sortis d'abord pour « casser de l’arabe », le document d’Olivier Meyrou témoigne du parcours de parents qui vont tenter de comprendre les agresseurs de leur fils, au lieu de chercher, comment on pourrait s’y attendre, à les punir à tout prix.
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Tout au long de ce plaidoyer sur le dépassement de soi, l’œil pudique et sans jugement du réalisateur intéressé par la reconstruction plus que par la détresse ou le chagrin, propose enfin un discours sur le chemin solitaire qu’emprunte une famille touchée par la violence et la mort d’un des leurs, pour atteindre la sérénité relative, douloureuse, mais sérénité quand même, qui lui permettra d’éviter les discours sécuritaires, vengeurs et ainsi l’enfermement dans une fatalité de la violence où seule la sanction compte. Chapeau bas …
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mercredi 28 mars 2007

TARZAN ET LES MINIMOYS

Georges ressemble à Tarzan ! Mais attention, hein, pas n’importe quel Tarzan ! Celui-là aurait une gueule, une tronche, un truc qu’on trouve déjà dans les traits du visage du personnage vu par la Disney Team … mais en bien plus cruel ! Même cheveux longs, même corpulence genre « grand gaillard dominateur » (hihihi, suis pas certain que ça lui plaise, mais bon …), Georges c’est THE Lord of the Apes…
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Pour faire simple, ce type là, quand on pose le regard sur lui la toute première fois, il vous donne pas forcément envie de rigoler. Sauf que voilà, Georges, franchement, c’est plutôt un mec sympa. Pas très, pas trop, pas faux cul quoi, mais un mec direct, sociable, poli et tout … en gros un mec cool (euh …). Surtout, Georges, il a un truc en plus.
image Parce que voilà, le Tarzan toutes catégories du ClubMedGym où officie régulièrement votre serviteur (oui, môa) est artiste/illustrateur. Et pas dans n’importe quel genre, s’il vous plaît ! Son truc à lui ça s’appelle l’héroïc fantasy !
image Aujourd’hui, fort de son travail préparatoire pour la récente adaption cinématographique du livre Arthur et les Minimoys (dont la suite est paraît-il en chantier), Georges vient de créer le site zegorg.com, sur lequel il est désormais possible de constater l’étendue de son talent au fil de galeries qui comprennent notamment une partie de son travail pour l’industrie du 7ème art, ses recherches graphiques pour un jeu vidéo, et surtout des travaux plus personnels : peintures, esquisses, illustrations … qui ont d'ailleurs été déjà présentées lors de sa première et unique exposition à ce jour.
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Pour tous les amateurs de mondes imaginaires peuplés d’étranges créatures …

dimanche 25 mars 2007

UNE EXPOSITION (4)

La fin du chantier approche mais les réponse tardives de certains artistes ainsi que des ajustements de dernières minutes ont provoqué un peu de retard dans la pose des cloisons, retard qui se répercute également sur les finitions et sur la peinture.
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S'il reste encore beaucoup de travail dans la partie Design, la zone Arts plastiques est, à quelques exceptions près, pratiquement terminée.
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Les premiers bancs et les premiers sôcles (qui serviront notamment de mises à distance pour certaines oeuvres plus délicates) font leur apparition. La scénographie est fluide, les passages sont larges et l'ensemble du parcours semble assez agréable, en tout cas pour nous qui naviguons virtuellement dans ce dédale de cimaises depuis un an et demi.
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Enfin, les premières productions d'oeuvres vont commencer, et ce dès lundi. Mais chut ! Pour le moment, secret professionnel et plaisir de vous faire patienter obligent, il vous faudra attendre la prochaine fois ...
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samedi 24 mars 2007

LA REINE SCANDALE

Reine de France, puis d’Ecosse, Marie Stuart a passé la plus grande partie de sa vie à conspirer pour le pire plus que pour le meilleur, et à multiplier les provocations à l’encontre de sa rivale, Elizabeth d’Angleterre.
Voyant dans la royauté une prédestination censée la dispenser de toute obligation, Marie Stuart fût incapable tout au long de son règne fort discuté et disputé, de poursuivre une politique intelligente. Enchaînant, de part sa conduite totalement irréfléchie, les scandales et les manœuvres les plus maladroites, puis prise dans les filets d’Elizabeth qui finira par la faire décapiter, la souveraine fera pourtant longtemps figure de martyre face à l’histoire.
C’est justement cette histoire qu’écrira Stefan Zweig en 1935.
image Livrant enfin LA biographie qui rendra toute sa vérité et toute sa justice à l’une des femmes les plus incompréhensibles et inconscientes de son temps, aussi éprise d’amour, de douceur et de poésie dans sa jeunesse, qu’impitoyable de sang froid, d’hypocrisie et de cruauté tout le reste de sa vie, celle qui fera assassiner son prétentieux mari pour s’être inconsidérément éprise d’un amant orgueilleux et arriviste, retrouvera grâce à Zweig une dimension historique juste et sans concession. Implacable !

mercredi 21 mars 2007

DERRIERE LE VOILE ...

Tourné exclusivement en Chine, des studios de Shangaï (ou quelques rues de Londres ont été reconstituées), à la petite ville pittoresque de Gui Lin ainsi que dans le magnifique village de Huang Yo, situés dans la province de Guangxi dans le sud, Le voile des illusions est avant tout un régal pour les yeux. Les paysages sont stupéfiants, les décors naturels totalement en phase avec l’époque et l’histoire, d'ailleurs géographiquement déplacée par rapport au roman d’origine de Somerset Maugham.
image Sur la base ultra classique d’une femme qui, coupable d’adultère, doit se résoudre à suivre son mari dans une province chinoise reculée, dont la population est anéantie par une épidémie de choléra, les studios hollywoodiens ont mis le paquet ... le paquet pour ne pas nous surprendre autrement qu’en nous proposant un mélo, un vrai mélo comme on en faisait avant la seconde guerre mondiale.
Normal, ce film n’est ni plus ni moins que le remake du même Voile des illusions réalisé en 1934 par Richard Boleslawski, avec Greta Garbo et Herbert Marshall dans les rôles aujourd’hui respectivement repris par Naomi Watts et Edward Norton, également producteurs de cette nouvelle version.
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Ici tout est dit ! La narration coule, lente, toute en réserve et en académisme pictural, et laisse la juste place à la découverte, au rêve, pour toutes celles, pour tous ceux qui aiment l’aventure des voyages en Technicolor et en Panavision. Sur une superbe musique d’Alexandre Desplat (Golden globe de la meilleure musique de film en 2007), on se laisse aller à la contemplation et au chant funèbre d’une rédemption amoureuse qui passera inévitablement par le don de soi …
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samedi 17 mars 2007

UNE EXPOSITION (3)

Des nouvelles du chantier ! L'espace de la Galerie 1 est désormais totalement morcellé, et si au fil des paroies qui se montent, on a l'impression qu'on n'arrivera jamais à mettre tout ce qu'il est prévu d'exposer, parcourir enfin les salles et les couloirs, dont certains sont encore à l'état d'ébauches, provoque une véritable excitation.
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Les plafonds ne vont bientôt plus tarder à apparaître et les premièrs supports de signalétique, appelés également passages ou têtes de chapitres sont déjà construits.
image Malheureusement les mètres carrés sont chers aux commissaires de l'exposition, qui préfèrent cacher la magnifique vue sur la capitale au profit d'oeuvres supplémentaires. Le placoplâtre vient donc recouvrir les grandes baies vitrées, en laissant juste l'espace nécessaire aux techniciens qui interviendront ensuite de ces cabines techniques dissimulées sur les oeuvres interactives et/ou audiovisuelles.
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La semaine qui vient s'annonce capitale puisque c'est la dernière consacrée à la maçonnerie proprement dite. Pas de temps à perdre, donc ! Les jours sont comptés, le planning est serré. Vendredi prochain toutes les cimaises et tous les plafonds devront être terminés, les électriciens auront passé les derniers câbles, et les peintres auront commencé une grande partie de leur travail ...
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