Une femme apprend la mort de son fils, tué dans un accident. Brisée, incapable de faire le deuil, elle s’attache pourtant au meilleur ami de ce fils perdu, également responsable du drame. Le jeune homme devient alors son unique centre d’intérêt, l’objet de toute son affection, sa véritable obsession …
image Comme son collègue François Ozon, Gaël Morel a de sérieux problèmes : de bonnes idées, de bons sujets, Après lui en est un exemple flagrant, mais une totale incapacité à diriger correctement les acteurs et un niveau de mise en scène qui affleure presque le niveau zéro .
imageBref, Morel a de quoi monter financièrement ses projets, y insuffler assez de souffle et d’énergie pour que des noms le rejoignent, est assez tenace pour avoir la chance d’être généreusement distribué, il n’en reste pas moins un piètre réalisateur. Intronisé fils légitime d’un Téchiné qui fut meilleur il y a longtemps, le jeune acteur des Roseaux sauvages, devenu à son tour faiseur d’images, copie allègrement et de façon caricaturale son maître en saupoudrant ça et là sa mise en scène foutraque de clichés cinématographiques maintes fois mieux utilisés ailleurs auparavant.
image Alors bien sûr reste Deneuve, la reine superbe qui, au mieux de son talent d’actrice, dont l’étendu ne parvient plus à égaler son tour de taille fort conséquent, surpasse sans difficulté un casting incroyable de médiocrité où chacune (Elli Medeiros consternante, Elodie Bouchez pire), chacun (Thomas Dumerchez nul, Guy Marchand largué), détrône l’autre au jeu de celui qui sonnera le plus faux.
image Au centre du groupe inconséquent des personnages désincarnés d’un Morel qu’elle subjugue, la star s’expose, troublante, parfois limite, et gagne à elle seule le spectateur ennuyé, agacé par tant de bonne volonté si pitoyablement gâchée …
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