dimanche 4 février 2007

SUPERMAN - THE MOVIE

L’incroyable quantité de films hollywoodiens consacrés ces dernières années aux super-héros n’aurait jamais vu le jour si Superman - The movie n’avait pas été la référence désormais incontournable de ce qui est aujourd’hui devenu un genre à part entière. Si, en 77, les effets spéciaux étaient encore loin d’égaler ceux dont nous abreuvent aujourd'hui les grosses usines à rêves numériques américaines (mais également européennes et tout particulièrement françaises), aucun réalisateur, aucun studio n’est encore parvenu au niveau de qualité narrative (comparativement au matériau de départ) atteint alors par le réalisateur et son équipe. Aucun acteur ne s’est autant impliqué dans ce genre de rôle, souvent ingrat pour la suite d’une carrière dite « sérieuse », que Christopher Reeve dans celui du plus vieux super-héros des Etats-Unis d’Amériques.
image
C’est suite au succès du diptyque Les trois mousquetaires en 73 et 74, que les producteurs Alexander et Ilya Salkind obtiennent les droits de DC Comics, maison d’édition américaine également propriétaire de Batman et Wonder Woman, pour l’adaptation d’un Superman à gros budget financé par la Warner. Alors prévu en tournage aux studios Pinewood à Londres, avec pour réalisateur un anglais spécialiste des James Bond, Guy Hamilton, c’est finalement l’américain Richard Donner qui récupèrera le scénario rédigé par l’écrivain Mario Puzzo (auteur du Parrain), scénario alors « amélioré » par ses compères de la Warner. Effaré par son contenu plus proche d’un épisode de la série télévisée Batman des 60’s qu’à une vision respectueuse du mythe, Donner retravaille immédiatement le script.
image L'inattendu Warren Beatty et le blond Robert Redford sont envisagés pour le rôle-titre, mais c’est un jeune acteur issu du monde du théâtre, l’inconnu Christopher Reeve qui hérite du fameux costume bleu et rouge. Le rôle de Lois Lane est alors le sujet d’une compétition effrénée entre toutes les jeunes actrices américaines mais, plus expérimentée, Margot Kidder est choisit pour donner la réplique à son empoté de collègue, Clark Kent.
image
Pour coiffer la magnifique perruque argentée de Jor-el, père de Superman, Marlon Brando empoche la coquette somme de 2,5 millions de dollars (13 jours de tournage) tandis que Gene Hackman compose un Lex Luthor assez délectable à ce niveau de parodie. Au générique que du beau monde : de Glenn Ford, Terence Stamp à Suzanna York ou Valérie Perrine, les stars se bousculent au portillon. Fort d’effets spéciaux optiques extrêmement novateurs et de toute beauté, la gageure du film « You’ll believe a man can fly ! » est respectée. Les séquences d’anthologie, le sauvetage de Lois Lane, les scènes catastrophes finales ou encore le survol romantique de Metropolis restent à la mémoire de tout cinéphile (dont moi) respectueux du travail accompli par les techniciens anglais de l’époque. Idem en ce qui concerne la photographie de Geoffrey Unsworth qui, pour son dernier travail, donne à tout le prologue se déroulant au Kansas un rendu visuel qui renvoie aux représentations picturales de Norman Rockwell.
image
Lorsque Superman - The Movie sort en décembre 78, le succès est immédiat et rapporte plus de 80 millions de dollars de l'époque au box-office US. Christopher Reeve, magnifique, est l’incarnation même du héros dessiné. Il devient une star et une suite est aussitôt mise en chantier. A suivre ...
image

Aucun commentaire: