jeudi 22 février 2007

RUFUS "SUR" PARIS

Un journaliste américain notait, à propos du concert donné par Rufus Wainwright au Carnegie Hall à New York, le 14 juin dernier : « Il y avait tellement d’hommes qui s’embrassaient devant la salle qu’on aurait dit l’équipe italienne de football célébrant un but en Coupe du monde » (anecdote relevée dans l’édition du Monde du 17 février 2007). Moins « d’embrassades » devant l’Olympia mardi soir (je me demande bien pourquoi ?) mais beaucoup de messieurs, et de dames de bon goût, venus applaudir le fameux spectacle donné en hommage à Judy Garland, spectacle reprenant l’intégralité du concert Judy at Carnegie Hall donné le 23 avril 1961 par la dame et immortalisé depuis par l’un des plus fameux disque live de la variété américaine.
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Accompagné d’un grand orchestre composé de 40 musiciens, le chanteur New Yorkais (un peu souffrant, mais avec juste ce qu'il faut d’esprit, d’humour, et de voix - même si en deçà !) est venu présenter à Paris, après New York et Londres, « le truc Judy » comme il l’appelle lui-même, ce projet qui a vu le jour suite au traumatisme du 11 septembre 2001 et à ses dérapages « Bushiens », au moment où cet extraordinaire baryton qu’est Wainwright a eu envie de ressusciter « des chansons qui montraient à quel point l’Amérique pouvait aussi être synonyme d’espoir et d’optimisme ».
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De l’optimisme, ce n’est pas ce qui manque à cet artiste, fier représentant de la communauté gay, qui se fait agresser par un homme dans un bar, alors qu’il a tout juste 14 ans. Préférant la musique à toute autre psychothérapie, il enregistre ses premières démos qui lui permettront de signer directement chez Dreamworks puis de sortir son premier album éponyme pour lequel le magazine Rolling Stone le consacre « meilleur artiste de l'année », fait rarissime pour un auteur-compositeur-interprète débutant. Après une tournée en compagnie de Sean Lennon en 1998, il compose son deuxième opus Poses qui est un véritable succès outre-atlantique. La tournée qui s’ensuit marque le début d’une descente aux enfers qui le voit enchaîner les excès en tous genres. Accro au crystal, il suit les conseils de Sir Elton John et entre en cure. A sa sortie, il se remet au travail, signe le fabuleux diptyque Want (dont je vous ai déjà parlé ici), puis de nombreuses chansons pour des bandes originales de film, dont Moulin Rouge, Brockeback Mountain …
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Son futur album, Release the Stars, qu’il produira intégralement (avec la complicité de Neil - Pet Shop Boys - Tennant et Marius - Bjork - De Vries), est attendu pour mai prochain.
2007 année Wainwright ?

1 commentaire:

Anonyme a dit…

j'avais acheté un de ses albums il y a quelques années, et l'ai donné à didi, mais je crois que je vais vraiment m'interresser à ce beau jeune homme. hihihihi