vendredi 28 décembre 2007

1 AN ...

... de plaisirs sincères, rétrospective rapide et liste brute de numéros 1, sans ex aequo, ni hésitation, petit retour en arrière pour tourner la page et passer enfin à ce qui vient, 1 an ...
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... de musique :
1 artiste : Rufus Wainwright
1 groupe : Interpol
1 album : Release The Stars [Rufus Wainwright]
1 français : Benjamin Biolay
1 chanson : Finalement - Derrière la porte [Jil Caplan]
1 retrouvaille : Etienne Daho
1 air dans la tête : You Go To My Head - Rufus Does Judy [Rufus Wainwright]
1 spectacle : Rufus Wainwright and Band - Trianon [Paris]
1 beau retour : Annie Lennox
image... de livres :
1 auteur : Marcel Proust
1 roman : Du côté de chez Swann [Marcel Proust]
1 biographie : Marie-Antoinette [Stefan Zweig]
1 indispensable : A la recherche du temps perdu [Marcel Proust] (oui, enfin!)
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... de films :
1 film : The Assassination of Jesse James by the Coward Robert Ford [Andrew Dominik]
1 réalisateur : David Fincher
1 actrice : Cate Blanchett – I'm Not There [Todd Haynes]
1 documentaire : Au-delà de la haine [Olivier Meyroux]
1 bonne surprise : Persepolis [Marjane Satrapi]
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... de plus :
1 exposition : Sternenfall [Anselm Kiefer] - Monumenta, Grand Palais [Paris]
1 ville : Madrid
1 journée : 24 août
1 soirée : 20 octobre
1 restaurant : Bodega Stop Madrid [Madrid]
1 hôtel : Amadeus [Séville]
1 douceur : pasteis de Belem [Lisbonne]
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... bon, et vous alors ?

mercredi 26 décembre 2007

RUFUS DOES JUDY

Somptueux cadeau de Noël, enfin disponible pour le plus grand plaisir des inconditionnels qui ont d'ores et déjà pris toute la mesure du talent de cet entertainer-né ...
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... Rufus Wainwright nous offre l’enregistrement de son concert-hommage à Judy Garland, véritable moment de bonheur à nul autre pareil.
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Fan inconditionnel de celle qui pour lui « personnifie le côté sombre du Hollywood de la grande époque » (dixit l’intéressé lui-même), c’est avec un fétichisme absolu que l’héritier des plus grands songwritters américains s’attaque 46 ans après au concert mythique que la star avait donné dans l’antre culte du musical, dont le canadien s’est toujours imposé en talentueux représentant, le Carnegie Hall.
image Du cran, de la voix, de la prestance et un humour incomparable, décidément rien ne manque à ce formidable moment qui permettra aux fans de retrouver leur « idole » en bien meilleure forme que le soir de la représentation du même spectacle à l’Olympia au printemps dernier, où une extinction de voix n’avait pourtant pas empêché l’interprète occasionnel de ces classiques intemporels d’emporter l’adhésion sans faille d’un public considérablement conquis par sa gouaille et un très appréciable second degré de circonstance.
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Majestueusement accompagné d’un orchestre de 40 musiciens et de quelques guests (dont Martha sa propre sœur pour un touchant Stormy Weather), Rufus se la joue « Over The Rainbow » dans la plus pure et la plus sincère tradition d’un show à l’américaine. Encore une fois, indispensable !

vendredi 21 décembre 2007

L'AGE D'OR

1585. Pendant que Mary Stuart, captive de sa cousine, conspire avec Philippe II, roi d’Espagne et fervent catholique, Sir Walsingham, précieux conseiller, protège inlassablement Elizabeth ...
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... des nombreux complots visant à débarrasser le trône d’Angleterre de sa reine protestante. Décidée à entrer en guerre pour défendre son royaume, Elizabeth est partagée entre ses fonctions et ses sentiments pour Raleigh, pirate au service de Sa Majesté.
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Portrait quelque peu statique voire académique d’un personnage et d’une période ô combien fascinants, L’âge d’or s’attache principalement à nous compter les errances amoureuses d’une femme visiblement tourmentée par sa condition de souveraine.
L’approche intimiste de Shekhar Kapur, déjà réalisateur d’Elizabeth, le premier volet de ce qui devrait être une trilogie, est d’ailleurs le principal défaut de ce film dont l’aspect politique, bien que sous jacent, est considérablement atténué voire bâclé au profit de scènes mélodramatiques auxquelles on pourra toujours trouver une valeur symbolique à défaut de vérité historique.
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Evidemment, s’il est un personnage susceptible d’en subir le plus terrible outrage, c’est bien celui de Mary Stuart elle-même (interprétée par la pauvre Samantha Morton dont le jeu est ainsi réduit à sa plus simple expression/fonction de faire-valoir malfaisant), pourtant véritable alter égo face à l’Histoire de cette reine vierge et indécise engluée dans des intrigues dignes, ici, du plus banal roman-photo.
imageDe ces dérives sentimentalo-esthétiques (mais on ne va tout de même pas reprocher à une reconstitution coûteuse de ne pas être somptueuse) ne reste plus que l’interprétation toujours saisissante de Cate Blanchett (omniprésente sur les écrans – voir I’m Not There) reprenant le rôle qui lui avait déjà permis d’être nominée aux oscars en 98, celles convaincantes de ces petits camarades, Clive Owen (au look pourtant assez anachronique) et Geoffrey Rush, sans oublier la partition mélancolique d’un Craig Armstrong désormais incontournable.
Bon, pourquoi pas ?!

mercredi 19 décembre 2007

PUNTA CANA MED

Et voilà, me voici donc de retour du Club Med Punta Cana 3 tridents (il paraît que c'est très important, même si on les voit pas ... les tridents), où je n'ai absolument rien fait pendant 8 jours ...
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... sinon dormir, lire, manger, boire, dormir, lire, manger et boire ... ah oui, sans oublier quelques pompes et l'(à peu près) heure et quart quotidienne de muscu ... bref : RIEN !
Alors au Club Med Punta Cana 3 tridents (c'est important je le répète) qu'est-ce qu'on trouve ?
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Du sable, de l'eau, des cocotiers et des poissons (dans l'eau aucun, mais au buffet plein!), Ursula Andress sortant de l'écume comme à l'époque de Dr No ... euh, pardon, je voulais dire James ... euh, non, pas James, Franck, c'est Franck ...
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... et puis du vent, plein, beaucoup, beaucoup trop ... du vent, des nuages, la pluie et une tempête tropicale, énorme, en direct live (mais oui, mais oui) ...
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... et puis du sable, de l'eau, des cocotiers, du vent (oui, encore et encore), mais du ciel bleu aussi ...
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... et des grosses bestioles bizarres qui sortent de gros engins bizarres pour en faire tout, n'importe quoi ... et bien sûr d'autres bestioles moins bizarres, juste parce qu'on les connait bien ... ben oui !
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vendredi 7 décembre 2007

LES 5 DERNIERES MINUTES

Que des pensées sans importance, quelques lignes dans le désordre, des notes sur le coin d'une table, des petites idées à vous laisser, pour vous dire que je pars encore ...
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... vous dire que j'ai bien de la chance et que même sur cette belle plage de sable fin et d'eau turquoise je penserai très fort à vous (bien sûr, bien sûr) et je prendrai quelques photos ... Mon iPod au fond de la poche, quelques bons auteurs dans mon sac, et mon pote Franck juste à côté ... merci Franck ! Je vous promets, je reviens vite, vite, très vite ... Allez, j'y vais ...
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jeudi 6 décembre 2007

JE EST UN AUTRE ...

... ou comment six personnages évoquent en six histoires une période ou un aspect de la carrière de Bob Dylan : tour à tour poète, prophète, hors-la-loi, imposteur, comédien, martyr ... insaisissable !
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S’il est une seule expérience multi sensorielle à laquelle s’adonner en ces temps d’extrême frilosité cinématographique (nous approchons de l’annuelle sacro-sainte période durant laquelle il est de bon ton de stopper radicalement toute activité d'ordre neurologique), je ne saurai que trop vous conseiller cet espèce d’ovni magnifique et inspiré qu’est I’m Not There.
imageAntibiographie détaillée et puzzle sophistiqué (parfois trop, il faut quand même s’accrocher) d’un personnage aussi complexe qu’il est impossible à résumer, le film du très talentueux Todd Haynes (Loin du paradis), réalisateur stimulant et donc indispensable, procure une telle jouissance dans sa capacité à emporter, par son illustration du personnage de Dylan, le fan le plus acharné comme l’ignare le moins au fait (moi), qu’on ressort à la fois bousculé et forcément conquis.
image Multipliant les angles d’approche et redéfinissant ainsi les règles élémentaires du biopic classique et ennuyeux, Haynes s’empare du thème de l’errance personnelle (celle de l’artiste et par delà la nôtre), à travers une galerie d’interprétations complètement habitées du chanteur engagé.
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Pièces maîtresses de ce kaléidoscope finement maitrisé, les acteurs transcendés participent au charme incontestable et à la réussite esthétique de l’ensemble.
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Si l’on ajoute à tout ça une bande son particulièrement soignée où sont repris les plus grands standards de Dylan, comme certaines de ses chansons plus confidentielles (notamment celle qui donne sont titre au film) par la crème de la scène rock and pop actuelle (Sonic Youth, Jack Johnson ... sans oublier Charlotte Gainsbourg, déjà formidable dans le film) ...
image ... vous obtenez ce que le cinéma actuel propose de plus intelligent, de plus fort, de plus novateur, et ce depuis bien longtemps. LE film culte, indiscutablement !

mardi 4 décembre 2007

EN DIRECT DE WISTERIA LANE

Alors que le 9ème épisode de la saison 4 sobrement intitulé Something's coming vient de battre tous les records d'audience dimanche 2 décembre à la télévision américaine ...
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... les français trépignants commencent à en savoir un peu plus sur le devenir de ces Desperate Housewives qui passionnent tant mon entourage.
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Il suffit pour cela de se rendre tout simplement sur la page de wikipédia (ouille, je vais me faire insulter) spécialement consacrée à la suite de leurs aventures temporairement interrompues (toujours à court de scénariste pour cause de grève prolongée) et déjà partiellement (8 épisodes) mais consciencieusement dévoilées, comme sur ces photos promotionnelles (cliquez dessus pour agrandir), avec force de détails ...
image ... EVERYTHING ou presque ! Bref, le piège typique (à l'image de l'excellente bande annonce signée, elle aussi, David Lachapelle pour la chaîne ABC) pour qui n'est pas susceptible d'avoir la patience indispensable de tout fan qui se respecte. Alors ?! Qui résistera ???
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lundi 3 décembre 2007

LA NUIT NOUS APPARTIENT

Jeune gérant d’un night club appartenant à la mafia russe, Bobby cache ses liens familiaux jusqu’au jour où son frère, membre éminent de la police new-yorkaise, est grièvement blessé.
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J’aurais aimé écrire tant de bien du film de James Gray, passionnant réalisateur de The Yards et surtout de Little Odessa, que je serais presque tenté d’en dire trop de mal.
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D’une histoire sombre d’un classicisme absolu aux relents shakespeariens, ne reste qu’un scénario bancal, une réalisation au rythme surprenant (tempo lent mais raccourcis excessifs) qui laissent en rade des acteurs pas forcément très convaincants (Phoenix, Wahlberg mais surtout Duvall à la traîne), dont les attitudes et le jeu rattrapé par les clichés du genre ne dénote pas d’une très grande originalité.
image Plus inspiré par les meilleures scènes d’un cinéma qui a eu ses heures de gloire dans les années 70, puis avec ses maîtres Scorcese, Friedkin et consort, que par la tragédie grecque dont il revendique la filiation (discours faussement intello oblige), Gray, devenu moralisateur excessif, bâcle le projet en filmant plat et sans subtilité.
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Pendant ce temps, avec ses deux longueurs d’avance, le spectateur impatient, attentif et déçu cherche à comprendre comment cette invraisemblable et si conventionnelle Nuit a bien pu passionner tant de critiques. Un vrai gâchis !

samedi 1 décembre 2007

ENTREE MARITIME

3 jours ailleurs mais pas très loin, 3 jours paisibles sans stress ni rien, juste à laisser filer le temps et à trainer dans les ruelles ... 3 jours d'automne avant l'hiver même si l'hiver est déjà là ...
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Tu fais du bien, Lisbonne, capitale éternelle, douce Lusitanie qui aux abords du Tage le temps d'un bel automne revêt le calme plat de la ville assoupit.
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Tes bleus azulejos aux entrelacs subtils se marient aux couleurs de tes façades franches d'immeubles alignés comme les sages au repos le longs des pentes étroites et des côtes abruptes.
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Ton soleil apaisant dans le ciel harmonieux donne tout bénéfice à la lumière subtile de clichés évidents mais jamais superflus qui s’imposent aux voyages de ceux qui ont tout vu.
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Pastéis et Ginja, porto et bacalhau, tes saveurs sont précieuses comme les heures lentes s’écoulent le long des rues offertes sans pudeur au bonheur de gourmands convoités et conquis.
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Tes trésors du passé qui tous savent garder l’empreinte de douleurs ou d’histoires glorieuses s’accommodent au présent d’architecture urbaine où s’éparpillent d’abord les joyaux délicats sur le flanc des collines racées et toutes fières ...
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Douce entrée maritime, réel havre de paix, Lisbonne, port des âmes qui, comme tu prospères, laissent la mélancolie teinter le fond des yeux ...
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