dimanche 31 décembre 2006

HAPPY NEW YEAR FROM ...

... un petit monstre rose tout ce qu'il y a de plus mignon, dessiné pour Kid Robot par Mori Chack, dont vous pouvez retrouver d'autres petites créatures en cliquant sur ce lien. Moi j'adooooooooooore !!!!
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Sur la boîte, il est écrit : "Gloomy is Pity's pet bear. His height is about 7ft. He's well trained ... except he has a hard time remembering not to attack humans !". Alors en 2007, un conseil : faites gaffe à Gloomy ...
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samedi 30 décembre 2006

STEVEN KLEIN

C’est en réalisant des campagnes publicitaires très sensuelles avec la complicité de célébrités telles que David Beckham mais surtout Brad Pitt, Madonna et consort, que Steven Klein se fait remarquer dès le début des 90’s.
image Publié dans les plus grands magazines de mode internationaux (W, i-D, The Face, Vogue, Dutch, Details et Visionaire), il s’exprime aussi bien dans les univers pourtant très codés et connotés de la pub, du stylisme mais également, et de plus en plus souvent, dans des séries plus personnelles.
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Digne descendant du géant Bruce Weber, son précurseur dans cette même vision hyper-sexualisée de la mode, il n’hésite jamais à mettre en scène des images parfois qualifiées de trash, et en tout cas toujours surprenantes, dans lesquelles il cultive son goût immodéré pour l’ambiguïté.
image En rupture intelligente avec l'imagerie traditionnelle de la beauté et riche des références qu’il s’approprie, Steven Klein se révèle, se situe à la convergence de l’art contemporain et de la photographie dite « sexuelle ».
image Proche d’un certain esthétisme baroque, il privilégie l’expressivité des corps, les poses incongrues et les contrastes qu’il accentue par l’utilisation de couleurs vives.
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S’éloignant volontairement de toute référence à la beauté classique, lisse et glacée répandue dans l’ensemble des médias publicitaires, comme autant de clichés esthétisants surexploités, Steven Klein s’attache le plus souvent à sublimer un certain désenchantement.
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C'est la raison pour laquelle il n'hésite jamais a exposer frontalement sa perception du mauvais goût, quitte pour celà à transgresser les codes en vigueur dans les pages des magazines pour lesquels il travaille.
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jeudi 28 décembre 2006

VOUS AVEZ DIT FANTASTIQUE ?

Spiderman chez Sony et Superman chez Warner (pour ne citer qu’eux) n’ont qu’à bien se tenir : les 4 cosmonautes azimutés et survitaminés de la Fox, studio en panne de super pouvoirs depuis l’hécatombe X-Men 3, reviennent se démener pour notre (plus grand ?) plaisir !
image Toujours réalisé par Tim Story et toujours écrit par Mark Frost, coupables d’un premier volet assez moyen, Rise of the Silver Surfer reprend les mêmes (acteurs, qualités et défauts) avec, succès du box office oblige, un peu plus de moyens.
imageDans ce nouvel opus, Mr Fantastic, Invisible Woman, Human Torch et The Thing devront lutter contre Silver Surfer qui, descendu sur terre, s'apprête à ravager le monde (hum, plutôt simpliste comparé aux scénars des concurrents !). Afin d'empêcher cette sombre entreprise, The Fantastic Four découvriront que le véritable manipulateur du surfeur argenté n'est autre que leur ennemi mortel : le vilain Doom.
image A l’origine énigmatique et torturé, Silver Surfer (héros à part dans l'univers Marvel) est un extra-terrestre qui apparaît pour la première fois en 1966, dans l'une des aventures des Fantastiques. Afin d'épargner sa planète d’une destruction certaine et ainsi protéger sa promise, il devient le héraut de Galactus (entité presque divine ayant le pouvoir de détruire tout ce qui vit) qui l’envoie sur terre, afin d'y faire régner sa loi ... !
imageTout chaud sorti des tables de montage, le premier teaser donne envie.
Mais comment peut-on avoir la stupide idée d’affubler le personnage de Ben Grimm (The Thing) d’une espèce « d’armature-en-mousse-latex-polyester-molle-et-moche » qui le ridiculise d’autant plus qu'à contrario le Silver Surfer est totalement digitalisé et … réussi, lui !

mardi 26 décembre 2006

LA VIE EST PEUT ETRE BELLE

Magnolia raconte le destin croisé de 9 personnages qui cherchent un sens à leur vie et éventuellement une rédemption. De la jeune femme paumée et camée, au producteur de TV à l'agonie, en passant par un jeune prodige perdant pied lors d’un jeu télévisé et un leader charismatique vantant la supériorité de la gent masculine, Paul Thomas Anderson nous offre sur 3 heures une incroyable palette de caractères, un florilège de personnages tous plus en détresse les uns que les autres.
image Le film est ambitieux et s’il peut sembler souffrir parfois d’un ton quelque peu moralisateur ou consensuel, il faut également admettre que Magnolia traite frontalement, comme rarement, de thèmes simples et complexes à la fois (l'amour, l'infidélité, l'ennui, le sexe, l’inceste, …), en y ajoutant une dimension originale et un regard singulier. La mise en scène virtuose (on retrouve Scorcese) et l’incroyable direction d’acteurs (tous transcendants) appuyées par une ambiance musicale totalement complémentaire qui prend aux tripes (le score de Jon Brion et les chansons d’Aimee Man), permettent d’apprécier la construction, la « démonstration » d’Anderson. Choisissant la difficulté en multipliant les personnages et les émotions plutôt qu’en se focalisant sur un rôle et donc un point de vue en particulier, il ose le risque d’être comparé au maître du genre, Robert Altman, LA référence en matière de film choral. Mais Magnolia est moins acide que Short Cuts et, surtout, son réalisateur n’a alors que 28 ans, contre 68 et une filmographie de taille pour son modèle.
image Privilégiant les réflexions sur le temps et son côté pesant, sur l'amour et ses mensonges, … les conflits fondateurs et destructeurs qu'il suppose confèrent à Magnolia son originalité et sa portée philosophique. A l’image de l’hystérie du magnifique personnage interprété par Julianne Moore, le scénario surprend et déconcerte. Peu à peu le récit se décompose, donne l'impression de n'être plus maîtrisé et de sombrer dans le mélodrame le plus classique … jusqu’au point culminant de ces dérapages où Anderson, dans un délire visuel et narratif, se permet l’audace de prendre le spectateur à revers. Il permet en outre à Tom Cruise d'offrir quelques unes des plus belles scènes de sa désormais longue carrière de playboy américain. Ne serait ce que pour l’observer dénigrer le rôle du macho-séducteur qu'il a pourtant si souvent interprété, Magnolia mérite d'être vu. Mais au-delà des performances de son étonnante distribution, ce film démontre la capacité d’Anderson à fournir un film abouti et efficace, chargé en contenu et en sens, à un moment où le cinéma américain est pourtant souvent décrié pour son néant intellectuel et l’absence de réflexion qu'il présuppose.
image Ambitieux donc, mais honnête, Magnolia est un petit chef-d’oeuvre passionné et passionnant, porté par le souffle singulier d'un cinéaste prometteur dont la courte filmographie (Boogie Night et Punch Drunck Love entre autre) ne souffre encore d’aucune fausse note.

A venir, son adaptation du roman d’Upton Sinclair, Oil !, dans laquelle Daniel Day Lewis incarnera le rôle principal. Egalement auteur du script, Paul Thomas Anderson abordera avec There Will Be Blood les thèmes de l'arrivisme et de la désillusion du rêve américain sur fond de commerce du pétrole dans les années 30. Alléchant, non ?!