mercredi 29 novembre 2006

SPIDEY TISSE SA TOILE

AND LE CHIFFRE !

En attendant la suite, Casino Royale, est d'ores et déjà en passe de battre le record de tous les autres Bond en terme de recettes internationales, dépassant le précédent opus, Meurs un autre jour, qui avait été jusqu’ici le plus gros succès de la saga en terme de recettes mondiales.

Dés sa sortie il y a deux semaines dans 27 pays du monde dont l'Inde, la Grande-Bretagne, la Russie, la Grèce ainsi que plusieurs petits pays d'Asie et d'Orient, le film se situait en tête du box office à l'exception des Etats-Unis où il était second. A la fin du premier week-end, le film encaissait la somme de 82,8 millions de dollars.

En Grande-Bretagne, Casino Royale réussissait le meilleur démarrage de tous les Bond avec 1,7 millions de livres de recettes le premier jour, battant d'emblée le record détenu par Meurs un autre jour (1,1 million de livres). Le film se classait de suite comme le 9e meilleur démarrage de toute l'histoire du cinéma britannique.

En Inde, le film battait également le record de démarrage du meilleur film étranger détenu jusqu'à présent par Spiderman 2.

Lors de sa deuxième semaine, le film démarrait dans 18 nouveaux pays, se plaçant directement en tête du box-office de chacun d’eux. En France, prenant la première place, Casino Royale remportait 8,4 millions au démarrage. Il demeurait en tête dans 40 des 50 pays où il était sorti.


Avec 224 547 millions de dollars de recette à la fin de son deuxième week-end, le film est donc bien placé pour battre le record de meilleurs recettes mondiales totales pour un Bond, détenu jusqu’à présent par Meurs un autre jour (432 millions de dollars).
D'autant que le film n'est pas encore sorti dans nombre de pays où 007 fait généralement des recettes importantes comme l'Italie, le Japon, la Corée et l'Australie.


Les estimations prévoient des recettes finales à 575 millions de dollars.
(information : Pierre Rodiac pour Club James Bond)

samedi 25 novembre 2006

NOW YOU KNOW THE NAME

Comment faire la critique d’un film consacré à un personnage dont je suis fan depuis tout gamin ? Pas facile ! Mais comme je n’ai aucune bonne raison pour ne pas en parler je vais donc, illico presto, vous dire ce que je pense du Bond cuvée 2006 …
… en commençant par ce qu’il a de mieux.

La première bonne idée du film tient au scénario et au fait qu’il soit adapté du premier et certainement meilleur roman original de Ian Fleming.
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La deuxième bonne idée, c’est d’avoir demandé à Paul Haggis, fidèle d’Eastwood et réalisateur à ses heures, de venir affiner le scénario du tandem Wade/Purvis, responsables des derniers Bond période Brosnan. Haggis a notamment travaillé au développement de la relation entre les deux personnages principaux en en faisant le point fort du film. Sans l’efficacité, la sincérité et la tension de la relation qui unie James «beau petit cul» Bond à son homologue du Trésor anglais Vesper «vous avez dû maudire vos parents» Lynd, Casino Royale ne serait tout simplement pas l’un des meilleurs films de la série.
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La troisième bonne idée se nomme Martin Campbell, déjà « résurrecteur » de la franchise 007 en 1995, début de l’ère Brosnan. Conscient des problèmes liés à la pérennité du personnage de Fleming, pour l’avoir dépoussiéré une première fois dans GoldenEye, Campbell était certainement l’un des rares réalisateurs, aujourd’hui, qui pouvait à la fois se fondre dans le moule restreint d’une machine à fric tournant pratiquement sur ses acquis (Bond, des méchants, des gadgets et des filles), depuis le milieu des années 60 (à partir de Goldfinger, et à de rares exceptions près, la série a toujours été largement bénéficiaire), tout en proposant une vision nouvelle et surtout actuelle correspondant aux évolutions souhaitées par les producteurs et au délicat changement d’interprète. A ce niveau, on peut rapprocher Campbell de son prédécesseur Peter Hunt, monteur des tous premiers épisodes de la série qui fût promu en 68 responsable en chef du Bond version Lazenby (On her majesty’s secret service, échec cuisant au box office d’alors mais petit «chef d’œuvre» bondien aujourd’hui), qui osait déjà une nouvelle approche visuelle à partir d’un scénario moins stéréotypé que les Connery de l’époque et dont la trame narrative dramatique était étonnement plus développée.
La quatrième bonne idée est blond aux yeux bleus. Daniel Craig, le bulldozer, est tellement différent de ses prédécesseurs qu’il en est presque incomparable. Moins dandy, moins stylé mais plus physique et plus concerné, James est enfin humain et risque tout au péril de sa vie, de son cœur (au propre comme au figuré) à tel point qu’on en arrive à se demander s’il va s’en sortir … c’est un comble ! Quand Craig est Bond, tout semble possible. Double zéro fraîchement nommé, il se trompe, il doute, laisse apparaître ses failles, et rame presque comme n’importe quel mec pour draguer la seule nana qui ne tombe pas directement dans ses bras.
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Ce qui m’amène à la cinquième bonne idée ! Eva Green joue Vesper Lynd, première vraie James Bond Girl des romans de Ian Fleming, avec une conviction totale. Tour à tour froide, piquante, puis fragile et aimante, son visage magnifique et son regard dévastateur font mouche. Elle mène Bond par le bout du nez, on y croit et on adhère. Pour cela il fallait une actrice capable d’accepter le défi « dramatique » peu évident du Bond nouvelle version, surtout quand on a l’habitude de voir le peu d’ampleur des personnages féminins dans la saga (exception faite de Diana Rigg, toujours dans le OHMSS, et peut-être Sophie Marceau dans le très moyen World is not enough). Avec cette beauté si particulière qu’elle en éclipse totalement Carolina Murino, la bimbo du film, Green impose carrément un nouveau type d’héroïne, qui donne corps à l’histoire, au passé de Bond et donc à ses fantômes.
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Mention spéciale et sixième place dans le hit-parade des bonnes idées pour le rôle du « méchant » de service, traité de façon si spéciale, si particulière que la résumer à un seul rôle en atténuerait toute le poids et toute la saveur. Ceci dit, il faut reconnaître que Mads Mikkelsen est parfait dans celui du salaud de service, Le Chiffre, même si, sans rien dévoiler de l’intrigue, on reste surpris par le sort qui lui est finalement réservé.
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Pour finir dans le registre des bonnes idées (vous noterez que j’ai eu le bon goût d’arriver et de m’arrêter à la septième), notons l’excellente décision de donner un grand coup de pied au mythe. Tout d’abord en déplaçant le sacro-saint Gunbarrel (vous savez, Bond vu au travers du canon d’un pistolet se tourne et tire sur son ennemi, provoquant un dégoulinement de sang qui envahit l’écran) pour l’intégrer à l’histoire. Puis, en apposant un style complètement original au générique, une vraie réussite graphique de Daniel Kleinman. Enfin, en réservant l’essentiel du James Bond Theme, réorchestré par David Arnold mais pratiquement identique à celui de Monthy Norman (1962 quand même), au générique de fin seulement, juste après … chut !

Maintenant, y aurait-il malgré tout quelques critiques, réserves, maladresses à relever à la vision de cette excellente préquelle (terme régulièrement employé ces dernières années lorsqu’on veut reprendre un personnage récurrent à partir de zéro, en oubliant complètement ses précédentes aventures cinématographiques, comme ce fût le cas pour Batman par exemple) ? Alors, bien sûr, il peut être dérangeant de retrouver M vieillie alors qu’on recommence l’histoire, mais avouons qu’on a grand plaisir à voir Judi Dench endosser de nouveau un rôle qu’elle a su ajuster à sa propre mesure au fil du temps … Bien sûr, toute la partie de poker est difficile à appréhender et peut paraître longue à ceux dont les règles du jeu sont étrangères … Peut-être les deux premières grandes scènes de poursuites sont-elles un peu poussives et étirées, mais elles font contrepoids à la deuxième partie du film, moins dynamique, plus sombre et plus tendue …

Bref, rien qui puisse vraiment empêcher de dire que Casino Royale est une réussite totale, un plaisir retrouvé pour tout véritable fan, mais pas seulement. Et c’est certainement là ce qui prouve le potentiel extraordinaire de ce personnage hors du commun qui parvient, au bout de 21 films pas toujours réussis, à nous prouver qu’il sait encore coller aux plaisirs de notre temps et que ça peut de durer encore un moment.
image La suite de Casino Royale est prévue pour le 7 novembre 2008 …

mardi 21 novembre 2006

SYSTEM

Non seulement Archive a composé un excellent morceaux, mais le clip qui l'accompagne est génial ... alors pourquoi se priver ?

lundi 20 novembre 2006

CRUEL

Difficile de dire uniquement tout le bien qu'on voudrait du Labyrinthe de Pan en dehors du fait que le scénario est génial, que les décors sont magnifiques et les acteurs tous excellents.
image L'action, qui se situe dans la garnison de l'immonde Colonel Vidal (Sergi Lopez surprenant), militaire franquiste dont l'occupation principale est de chasser le rebelle, le torturer et le tuer, vire rapidement à la violence systématique d'actes acharnés plus ou moins justifiés.
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Guillermo Del Toro, le réalisateur, use de cette lourde et délicate caution historique pour, d'un côté nous gratifier de scènes plus abjectes les unes que les autres (et difficiles à regarder jusqu'au bout), tandis que de l'autre il nous conte les déboires tour à tour merveilleux, inquiétants puis tragiques de la petite Ofélia chez les créatures du labyrinthe qui donne son titre et son mystère au film. image

A voir, évidemment, à condition d'avoir le coeur bien accroché ...

dimanche 19 novembre 2006

HIGH TIMES

Si c’est comme vulgarisateur d’acid jazz pour hit-parades européens que Jamiroquai (Jam en référence aux improvisations de jazz, iroquai en référence au peuple indien des Iroquois) a commencé à faire parler de lui (critiques plus qu'enthousiastes pour Emergency on the planet earth et The return of the space cowboy), c’est lorsque son leader Jay Kay a décidé d’orienter le groupe vers le funk et la disco (Travelling without moving, puis Synchronised et enfin A funk odyssey) que la reconnaissance et les succès internationaux sont venus.image

En alignant cartons sur cartons aux US avec des machines à danser tels que Virtual insanity, Cosmic girl, Cannead heat, Little L et j’en passe, Jamiroquai a certes perdu l’originalité qui en faisait un groupe à part dans le paysage musical d’alors (le groupe est fondé en 1993), mais a gagné en rythmes et en expérimentation de styles assez variés pour en faire un échos des tendances musicales toujours très mouvantes.
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Aujourd’hui, après Dynamite, album hybride en manque de cohésion, Jamiroquai nous livre LA compil obligatoire à tout groupe ou musicien en passe de quitter sa maison de disque. Puisque c’est chose faite (bye bye Sony, hello Columbia), j’en profite pour m’aérer quotidiennement les neurones avec deux petites perles vachement bien produites : Radio et ... Runaway !
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I just want to runaway, Just want to runaway, Got people around running me down I cant stay, Can't stay here long now, I just want to get away, I just got to get away, Get them off my back today wooooooooo ...

REGARDEZ BIEN !

L’excellent Christopher Nolan, réalisateur déstabilisant des très réussis Memento, Insomnia, mais surtout initiateur du grand revival pessimiste d'une célèbre chauve-souris avec son Batman begins, nous revient en cette fin 2006, accompagné de son acteur fétiche, le toujours inattendu Christian Bale, et d'un nouveau venu dans son univers tourmenté, le ténébreux Hugh Jackman, histoire de nous titiller les neurones et les pupilles avec l’histoire de deux magiciens rivaux dans l’angleterre victorienne du 19ème siècle.
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Le film est l’adaptation du roman homonyme de Christopher Priest, dont le titre renvoie au dernier acte d’un tour de magie. Comme l’explique Cutter, le personnage joué par Michael Caine, le premier acte, La promesse, présente au public une situation ou un objet banal, le deuxième acte, Le revirement, déclenche un événement extraordinaire et enfin le dernier acte, Le prestige, présente l’aspect le plus spectaculaire d’un tour de magie : l'acte au cours duquel ont lieu rebondissements et coups de théâtre, où des vies sont en jeu et où se produit un événement spectaculaire qui vous clouera sur place.
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Soutenus par quelques stars savamment distribuées (l'omniprésente Scarlett Johansson et le rarissime David Bowie en tête), Christian Bale et Hugh Jackman, sombres et acharnés dans leurs rôles respectifs d’Alfred «Freddy» Borden et Robert «Le grand Danton» Angier, jouent à la perfection la passion, l’obsession et la folie, meurtrière, du combat dans lequel chacun d’eux devra « se salir les mains » pour parvenir enfin à devenir le maître du tour le plus spectaculaire.
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Long mais captivant de bout en bout ... on en sort transporté !

mardi 14 novembre 2006

EVERYTIME WE SAY GOODBYE

lundi 13 novembre 2006

DON'T FORGET !

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PARFUM CAPITEUX

On imagine sans peine la joie de DePalma (réalisateur de la version cinéma des Incorruptibles, du premier Mission Impossible, mais aussi du Scarface version Al Pacino), en manque total d’inspiration depuis quelques films, lorsque les studios lui ont proposé d’adapter pour le grand écran le roman homonyme de James Ellroy, basé sur l'histoire vraie du meurtre non élucidé d'Elizabeth Short, jeune actrice ayant quitté Hollywood à la fin des années 40 pour le Massachusetts, qui disparut mystérieusement en janvier 1947 pour être retrouvée quinze jours plus tard au sud de Los Angeles, le corps atrocement mutilé.

Malheureusement, même sublimé par une photographie sépia magnifique, le film est difficile à apprécier pour qui n’a pas eu le loisir, l’envie ou le courage de se plonger dans l’œuvre d’Ellroy.
DePalma multiplie les prises de vue stylisées, les scènes complexes, en les enchaînant comme autant de morceaux de bravoure pendant que nous, pauvres spectateurs, essayons en vain d’entrer dans une intrigue dont la forme, trop audacieuse, nous tient finalement bien à l’écart.

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Le beau Josh Hartnett et la jolie Scarlett Johansson sont justes, Aaron Eckhart et Hilary Swank en font des tonnes, mais dans l’ensemble ce n’est pas l’interprétation qui déçoit en sortant d’une projection qui s'avère longue et fastidieuse pour qui tente de démêler seul les fils d’une intrigue par trop complexe et compliquée encore par des choix narratifs et esthétiques peu convaincants.
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dimanche 12 novembre 2006

A L'ORIGINE

A l’origine, Benjamin Biolay c’était pas vraiment ma tasse de thé.
Hormis un ou deux titres (La dernière heure du dernier jour sur son Rose Kennedy), ses « cerfs volants » avaient beau être soutenus d’envolées mélodiques mélodieuses pour mélomanes en herbes … ça ne décollait pas.
Franchement, ce bonhomme, que toutes les dames de la chanson françaises (parmi lesquelles Gréco, Lagrange et bien évidemment Hardy) s’arrachaient pour réactualiser leur image vieillissante (ah oui, j’oubliais Salvador), m’agaçait plus qu’il ne provoquait mon intérêt.
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A l’origine a tout remis à plat. Enfin presque.
D’abord, il a fallu que Franck (ben oui, encore lui) me force la main en m’intimant d’écouter la deuxième galette du jeune homme, Négatif, en plus de la bande originale du film Clara et moi et du très ennuyeux Home (écrit pour et avec sa compagne de l’époque Chiara Mastroiani).
Moyennement convaincu par cette voix très grave aux fausses intonations gainsbouriennes, je me laissais malgré tout charmé par quelques titres (qui comptent aujourd’hui parmi mes préférés) envoutants et vachement bien produits dont le balancé Chaise à Tokyo et, bien sûr, l'énigmatique Little darlin’ que j’écoutais alors en boucle.
imageA l’origine sort au printemps 2005 et je suis complètement accro.
A la pochette d’abord : signée M/M, je suis carrément sous le choc (ben oui, hein, impossible de ne pas apprécier la qualité du travail). Puis, évidemment, pour ce qu’il y a à l’intérieur.
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Biolay signe avec son véritable troisième opus (hors BO et collaborations diverses) l’album le plus fort, le plus personnel et étrangement le plus commercial de sa « jeune » carrière. Il en soutient le rythme de la première à la dernière note, faisant se succéder arrangements raffinés à la Vannier (célèbre et défunt arrangeur de Gainsbourg qui travailla même sur l’American Life de Madonna), programmations nerveuses orchestrées par Boom Bass, chœurs apocalyptiques, rocks sombres et dévastateurs, le tout agrémenté de ruptures somptueuses bienvenues dans cet écrin d’abondance fébrile.
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Au cœur de règlements de compte avec ses détracteurs, la société (A l’origine), Salvador (Ma chair est tendre) et surtout lui-même (Ground zéro bar, L'histoire d'un garçon), reposent ces chansons inoubliables (Dans mon dos, Même si tu pars, Mon amour m’a baisé et Adieu triste amour, les deux avec Hardy) qui feront d’A l’origine, un bijou musical unique, et de Biolay, un auteur qui compte enfin.

samedi 11 novembre 2006

JUSTE POUR LA PHOTO

Vous aimez les reconstitutions historiques très réalistes plutôt gores ? Vous aimez qu’un film se traîne durablement sans savoir si la fin sera vraiment à la hauteur, moyenne, du scénario ? Vous aimez les belles images léchées et les effets spéciaux à grand renfort de maquettes numériques ? Vous aimez les acteurs un peu fades dans des rôles un peu fades ? Et vous aimez , en plus, sortir d’une salle de cinéma en ne comprenant pas forcément pourquoi l’un de vos réalisateur fétiche est un peu passé à côté de ce qui semblait pourtant être une bonne idée de départ ? Alors le dernier Clint Eastwood est fait pour vous.

Mais, comme je ne suis pas toujours un vilain bougre, voici le pitch du film, qui n’est pas de moi, qui n’est pas mauvais et qui pourrait même être le seul intérêt de ce film …moyennement passionnant :

Après avoir débarqué sur Iwo Jima le 19 février 1945, la 5ème Division de Marines tenta de s'emparer du Mont Suribachi. Au cinquième jour, les Américains avaient déjà subi de très lourdes pertes, mais obligé les Japonais à se réfugier dans des grottes. Ce matin-là, il fut décidé de hisser les couleurs américaines au sommet de la montagne pour saluer les efforts des combattants et signifier l'espoir, encore ténu, d'une victoire. Le ministre de la Marine souhaita que ce drapeau lui fût ensuite remis à titre de souvenir personnel, mais le colonel Chandler Johnson, commandant du régiment, estima que cette bannière appartenait à ses hommes. Il demanda donc au Marine Rene Gagnon d'aller porter sur place un autre drapeau, plus grand. Gagnon escalade la montagne, où il retrouve les Marines Michael Strank, Harlon Block, Ira Hayes et Franklin Sousley, occupés à installer une ligne téléphonique. En guise de hampe, les cinq hommes décident d'utiliser un vieux tuyau, si lourd qu'ils demandent l'assistance de l'infirmier John "Doc" Bradley. Joe Rosenthal, photographe, comprend alors ce qui se passe. Il pose son appareil photo et commence à empiler un tas de pierres pour disposer d'un meilleur point de vue. Pressé par le temps, il reprend l'appareil et presse le déclencheur. Geste historique... La pellicule part pour un labo de Guam, où elle est développée avant d'être transmise à Associated Press. Dix-sept heures plus tard, l'agence la met sur le marché. Trois des hommes photographiés ce jour-là mourront au combat. Les Marines Gagnon et Hayes ainsi que l'infirmier Bradley seront rapatriés pour contribuer à la 7ème vente de Bons de Guerre …

P.S : mais où Eastwood est-il allé chercher des actrices aussi moches ? (non, pas de photos, ça nuirai à l’esthétique du blog)

dimanche 5 novembre 2006

WOODY MAGICIEN

Moral à zéro, baisse de forme, vous n’avez pas la pêche, vous vous traînez … une solution, une seule : Scoop !
Comédie vraiment légère, cette petite bouffonnerie du maître Allen, très inspirée de son fabuleux Meurtres mystérieux à Manhattan, ne pourra pas vous laisser froid.
Le scénario, complètement abracadabrant, y est enlevé et les dialogues sont taillés sur mesure pour des acteurs hors pairs qui s’amusent visiblement autant que nous. Evidemment le charme et le charisme des deux principaux protagonistes n’y est pas pour rien. Hugh Jackman et Scarlett Johanson sont complètement craquants.
ImageAu sujet de cette dernière, qui tourne pour la deuxième fois consécutive avec lui (une première depuis Mia Farrow), Woody Allen s’illumine :
"Elle me procure une joie sans partage. C'est simple : elle a tout. Elle est belle et intelligente, drôle, sexy, gentille, coopérative et aussi douée pour le drame que pour la comédie. J'ai l'impression d'avoir touché le jackpot ! Au fil des ans, j'ai travaillé avec certaines personnes, Diane Keaton, notamment, qui avaient tous les talents. Scarlett en fait partie. Elle irradie le plateau par sa seule présence, elle déborde d'énergie et répand autour d'elle une ambiance totalement positive (...) En fait, c'est une des rares personnes qui a toujours le dessus sur moi. J'ai beau inventer des répliques dévastatrices, elle a toujours le dernier mot. Moi qui me flatte d'être rapide, je ne peux que respecter et admirer quelqu'un qui me coiffe régulièrement au poteau."
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Et vous pensez vraiment que je vais vous raconter l’histoire ?
Sachez seulement qu’on y croise un magnifique serial killer, un magicien ringard, un revenant acharné, une journaliste trop curieuse et même la Mort … dans un Londres théâtral que Woody Allen, après l'excellent Match Point, semble décidément prendre grand plaisir à nous faire visiter.
Le vrai Scoop je vous le donne ? Le prochain opus du maître de Manhattan se situera encore une fois en l’inspiratrice Albion. Il aura pour interprètes Ewan McGregor et Colin Farrell

samedi 4 novembre 2006

ENTRE PARENTHESES

J’ai eu beau lui tailler un costard il y a quelques semaines, Françoise Hardy n’en demeure pas moins une source d’intérêt et de curiosité régulière. Et je sais que ce n’est pas pour déplaire à certains (n’est-ce pas Franck ?).
Je me réjouis donc de vous faire constater que certains des duos présents dans la tracklist de Parenthèses, le nom de son prochain opus disponible le 27 novembre prochain, seraient dignes d’être interprétés dans un show un peu dépassé produit par feu les Carpentier.

1/ Que reste-t-il de nos amours ? (avec Alain bashung)
2/ Modern style (avec Alain Delon)
3/ Amour toujours, tendresse, caresses (avec Jacques Dutronc)
4/ Partir quand même (avec Julio Iglesias)
5/ My beautiful demon (de et avec Ben Christopher)
6/ Soleil (avec Alain Souchon)
7/ Cet enfant que je t’avais fait (avec Rodolphe Burger)
8/ Le fou de la reine (avec Henri Salvador)
9/ Les sédiments (inédit) (avec Arthur H)
10/ La rue du babouin (inédit) (avec Maurane)
11/ La valse des regrets (avec Hélène Grimaud au piano)
12/ Des lendemains qui chantent (de et avec Benjamin Biolay)

Si la dame a eu l'intelligence de nous éviter un deuxième duo avec ses copines Vartan (hihihi) et Birkin (évitez l'insupportable Suranée sur l'album de cette dernière), je suis impatient d’entendre ceux avec Bashung, Dutronc, Burger, Arthur H et, bien évidemment, Biolay. Notons au passage l’absence d’un compagnon de marque et de longue date : Daho ! Le vieil ado aurait-il décider de consacrer l’exclusivité de sa personne et de son temps à la finalisation de son prochain album dont la sortie semble être imminente ?

jeudi 2 novembre 2006

DEMI MESURE

Harlan Coben est un assez bon faiseur de polar américain qui pond tous les deux ans (en gros) le best seller des gares des pays industrialisés les plus riches de la planète. Entendez par là que Coben vend plutôt très bien.

Logiquement Ne le dis à personne (Tell no one in english), rapporteur de prix plus ou moins estimables, était susceptible d’intéresser le milieux du cinéma, à fortiori celui d’Hollywood. Pour maintes raisons, sur lesquelles je ne vais pas m’attarder, les droits du bouquin ont finalement atterri dans la poche de Guillaume Canet, l’acteur-réalisateur très débrouillard de Mon idole, série B bluffante bien agencée, quoique naïve et plutôt porteuse d’espoir quant à la suite de la carrière du jeune homme.
Bon, c’est vrai, j’en conviens, on ressort assez déçu (certains diraient agaçé) de cette adaptation mi-polar franchouillard (l’imagerie Navarro n’est pas loin), mi-BD (certains personnages comme la tueuse ridicule, sont à la limite de l’esquisse …) dont le final un peu grotesque (même si fidèle au roman) et assez long ne rattrape pas les défauts.
Pourtant, François Cluzet est attachant. Il est même assez bon dans son rôle de type complètement paumé qui ne sait plus ce qui lui arrive mais qui fera tout pour parvenir à comprendre. Un peu trop ? Oui, mais encore une fois Canet reste fidèle à Coben. Même Kristin Scott-Thomas, souvent insupportable (chacun son mauvais goût) est ici totalement en phase dans son rôle de l’amie de toujours, lesbienne et chic « femme » à la fois (comme quoi c’est possible les filles !!!).
imageMais voilà, pour un Cluzet habité et une Scott-Thomas sympathique, on se tape aussi un mauvais Dussolier, invraisemblable en gendarme retraité, second rôle malheureusement essentiel et incontournable de l’intrigue (mais non, je ne vous dirai pas !!!), une Thomassin qui sonne toujours aussi faux quoi qu’elle joue, et surtout un incroyable défilé de sponsors plus grossièrement mis en scène les uns que les autres (va falloir travailler un peu plus finement le placement de marques).
Bref, même si Ne le dis à personne surfe sans difficulté sur nombre de clichés éculés et assumés, le rythme du film s’essouffle presque aussi vite que celui de son héros, et au final force est de constaté que Coben ne trouve pas ici adaptation à sa (demi)mesure.
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mercredi 1 novembre 2006

PEINTRE DE LA VIE POPULAIRE

Peintre de la vie américaine, maître du style naturaliste et héritier de la grande tradition de l’illustration américaine du XIXe siècle, Norman Rockwell est avant tout célèbre pour ses couvertures de magazines réalisées pour le Saturday Evening Post.


Né à New York en février 1894, il entre en 1908 à la Chase School of Fine and Applied Arts, puis abandonne ses études en 1910 pour travailler à l'Art Student League où, influencé par des maîtres de l'art occidental tels que Vermeer, Frans Hals et Chardin, il perfectionne sa technique et son style "storyteller" (narratif) auprès de George Bridgeman et Thomas Fogarty. En 1916, il propose sa première couverture pour le magazine le Saturday Evening Post , et devient le peintre de l'américain moyen. Norman Rockwell est à jamais identifié à cette revue dont il réalise ses plus célèbres illustrations et couvertures jusqu'en 1960.



Sa technique consiste à effectuer plusieurs esquisses et croquis de son sujet pour élaborer l'idée de départ. Il réalise ensuite un dessin au fusain trés précis au format identique à celui de la toile définitive . Après avoir reporté ce dessin sur la toile, il commence à peindre à l'huile trés diluée à l'essence, chaque couche étant recouverte de vernis à retoucher (ce qui aura des conséquences néfastes pour la conservation de certaine de ses toiles, le vernis jaunissant de manière irrémédiable).

A partir des années trente, Rockwell utilise la photographie, qui lui permet de travailler avec ses modèle sans leur imposer des temps de pose trop long. Ce procédé aura une influence sur son oeuvre en orientant sa peinture vers le photoréalisme.

En 1943, il participe à l'effort de guerre en publiant la série d'illustration The Four Freedoms distribuée dans le monde entier. Dans les années 50, il est considéré comme le plus populaire des artistes américains et fait les portraits d'Eisenhower, Kennedy ou Nasser.
Il peint également son triple auto-portrait à la manière d'une mise en abîme : le peintre se peint en train de se peindre en se regardant dans un miroir ...
Le déclin de l'illustration au profit de la photographie amène Rockwell à quitter le Saturday Evening Post dans les 60’s.
Il travaille alors pour la revue Look et y illustre des thèmes en relation avec les convulsions politiques et sociales de l’époque. Sa plus fameuse illustration de cette période représente une petite fille noire américaine se rendant à l'école escortée par des agents fédéraux, en pleine période ségrégationniste.
Norman Rockwell meurt à Stockbridge en 1978.